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  • elomariette

Waterberg, Twifelfontein, Brandberg, Spitzkoppe... Et les 5 ans de notre Nolan...



Welcome to Namibia !


Windhoek

Après une nuit commencée à l'aéroport en Tanzanie, continuée durant le vol jusqu'à notre escale en Éthiopie, puis reprise dans l'avion à destination de Windhoek, capitale de la Namibie. Il est environ 13h quand nous atterrisons, les traits tirés, marqués par un sommeil trop court. Nous sommes attendus par le représentant de Namvic, société auprès de laquelle nous avons réservé notre véhicule de location : un gros 4x4 Ford Ranger avec 2 tentes sur le toit. Mais avant d'aller découvrir notre futur véhicule-habitat, nous devons accomplir quelques tâches. Déjà, afin de rassurer ceux qui se posaient la question, oui nous avons bien récupérer l'ensemble de nos bagages et notre girafe. Ensuite direction le magasin de téléphonie afin d'acheter une carte Sim pour avoir accès à Internet lorsque le réseau le permettra. Puis, direction la petite boutique de l'aéroport afin d'acheter quelques bières et un peu de vin. Nous sommes jeudi, et avec les restrictions mises en place par le gouvernement namibien, la vente d'alcool est prohibée du vendredi au lundi. Évidemment, nous connaissant, on ne s'est pas fait avoir !

Fin prêts, nous partons en direction des locaux de l'agence de location pour finaliser le contrat et prendre possession du véhicule. Premier constat, et non des moindres, ici on roule à gauche et les volants sont à droite... Puis explications sur les limitations de vitesse, l'essence, la conduite en 4 roues motrices, la pression des pneus, le réservoir d'eau et bien sûr : le montage et pliage des tentes. Ce n'est pas trop compliqué, mais ça demande un certain coup de main, que, j'en suis sûre, nous prendrons aisément. Et puis on part pour 26 jours, donc on va se créer nos habitudes. Pour l'heure, il s'agit de faire rentrer l'ensemble de nos sacs dans le coffre, au fond, entre le frigidaire, le réchau et la roue de secours. Ce n'est pas une mince affaire mais ça finit par loger, seule notre girafe sera confiée à l'agence le temps de notre circuit. Je crois que nous sommes prêts, en route pour l'aventure ! Premier arrêt au supermarché afin de faire nos provisions. On trouve de tout, les commerces sont modernes, les enseignes connues, presque comme en France. On préfère se charger de ça dès aujourd'hui pour pouvoir tracer la route dès le lendemain matin. Donc courses, rangement, plein d'essence et direction le Urban Campsite à Windhoek même. Un passage par le bar du camp afin de prendre un verre d'apéro bien mérité après cette longue journée. Mais juste un, car il faut encore monter les tentes, et préparer un pseudo repas pour le dîner. Ce sera finalement sous forme de sandwichs, on est tous vraiment fatigués alors vite au lit et tester ces tentes.


de Windhoek à Waterberg

La nuit fut plutôt bonne car nous étions crevés, mais il a fait extrêmement froid. Les sacs de couchage n'étant pas suffisamment chauds, nous avons dû mettre les sweatshirts en plus pour nous réchauffer. Et oui, en cette saison, les journées sont chaudes mais les nuits fraîches, voire froides. On espère que la météo sera clémente car on part pour voyager et dormir ainsi pour pratiquement un mois...


Aujourd'hui est un jour particulier : nous sommes le 3 juillet, et en plus d'être l'anniversaire du beau frère, c'est surtout celui de Nolan qui fête ses 5 ans. Alors avant de partir découvrir le pays, on part vers un magasin de jouet pour lui faire quelques petits cadeaux afin de marquer le coup. Ce sera des ballons de baudruche à gonfler dans la voiture, de quoi faire des bulles de savon, un petit avion à assembler puis direction le magasin de sport pour un ballon de foot. Il est heureux comme tout et ça se voit. Mais il manque encore une chose... Le gâteau et la bougie à souffler ! On s'en va trouver ça, et au passage je profite de la galerie marchande pour nous acheter à tous une grosse paire de chaussettes bien épaisses en prévision des prochaines nuits.




Il nous faut environ 3h30 de route, en direction du nord, pour arriver à Waterberg, notre première étape. Nous dormirons au Camp NWR, qui sont les campsites publics. Il faut compter environ 25 euros pour un emplacement avec eau, électricité et coin barbecue. Le camp est chouette, le paysage très sympa avec ses hauts plateaux dominants la savane. Nous avons suffisamment de temps pour faire la petite randonnée qui monte au sommet de ces formations rocheuses. Il nous faut 40 minutes pour atteindre le sommet et nous poser sur ce magnifique point de vue. On retrouve les grands espaces et cette sensation de liberté.



On prend un moment pour se poser et juste contempler les lieux. Puis vient le moment de redescendre, on croisera la route de babouins et d'une espèce de marmottes des falaises... C'est en tout cas ce à quoi nous a fait penser cet animal encore inconnu pour nous...



Puis on s'installe comme il faut sur notre parcelle, Nolan joue avec son ballon pendant que l'on déplie les tentes et que l'on allume les braises. Au repas ce sera maïs grillé, saucisses et pâtes. Un vrai repas de fête, les enfants étant ravis qu'on allume un feu. Puis vient le dessert, un gâteau au chocolat avec une belle bougie à souffler. On chante, on rit et on embrasse tendrement notre petit devenu un peu plus grand. On se régale du gâteau, puis un dernier moment à profiter tous ensemble autour du feu avant d'aller nous coucher.




Il est 21h30, et demain le réveil c'est à 7 heures pour rejoindre le parc national d'Etosha et ses animaux sauvages (cf. article dédié déjà en ligne)

Palmwag

Depuis que nous avons quitté la tribu Himba (cf. article dédié déjà en ligne) nous avons beaucoup roulé. La diversité des paysages namibiens est incroyable, et nous n'avons pas encore tout vu. On privilégie les routes secondaires aux grands axes, afin de profiter pleinement de cette nature. On ne croise que peu de monde et c'est aussi ça la beauté de ce pays : les grands espaces, encore et toujours, rien que pour nous. On avale les kilomètres sur ces pistes plutôt bien entretenues, parfois ondulées, toujours poussiéreuses. On lève de hauts nuages avec notre vitesse et nos gros pneus, l'air est très secs et les particules entrent par le moindre petit trou. L'habitacle n'y échappe pas, on est donc constamment dans la poussière : la peau sèche, la gorge, les lèvres, le nez et les yeux irrités. Mais on finit par s'y habituer, et tout cela reste supportable. On traverse des plaines, puis on contourne une petite montagne et le paysage change de nouveau. On admire quelques magnifiques baobabs, on avance au milieu de terres jaunes, parfois ocres, parsemées de roches noires. C'est juste beau. On arrivera au campsite de Palmwag en fin d'après-midi. On est désormais rodés : passage par l'accueil pour réserver un emplacement, remplissage du formulaire, puis choix du meilleur spot à savoir soit le plus abrité du vent, soit celui avec eau et électricité disposés au meilleur endroit, soit tout simplement le plus beau. On s'installe pour cette nouvelle soirée et nouvelle nuit.




Douches, un peu de cuisine, puis on profite encore une fois d'un très beau coucher de soleil. Après une bonne nuit, on reprend la route, juste quelques minutes. Nous arrivons face à une haute grille fermée. Il s'agit d'un point de contrôle sanitaire. C'est la première fois, donc on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre. En fait, il vérifie notre frigo car on n'a pas le droit de transporter de la viande crue d'une région à l'autre. Nous ne sommes pas concernés, tout a été mangé... Le temps que le contrôleur remplisse ses papiers et discute avec Xav, nous on s'avance vers les petits stands installés juste à côté et tenus par quelques femmes Himbas. Elles proposent de l'artisanat local. On achètera quelques petits porte clés et un bracelet pour les aider à notre manière et nous faire plaisir.

Droit de passage accordé, en route vers un nouveau site...


Twyfelfontein

Ce site archéologique se situe au pied de montagnes de grès et regroupe une importante concentration de pétroglyphes. Ce sont essentiellement des dessins d'animaux non pas peints, mais sculptés sur les roches. Il y en aurait plus de 3000. Cet art rupestre estimé entre 6000 et 2000 ans, est l'oeuvre de peuples chasseurs-cueilleurs dans un premier temps, puis de la tribu d'éleveurs San. Installés ici car une source d'eau y a été découverte, ils y pratiquaient des rites chamaniques. Les sculptures sont assez fidèles, même si tous les "artistes " n'ont pas le même talent ou la même vision pour représenter les animaux.





La visite guidée dure un peu moins d'une heure, observant les représentations les plus caractéristiques. Une visite plutôt sympa mais pas non plus incontournable, dans ce pays où l'on a envie d'espace et pas forcément suivre un guide sur un sentier balisé.

Brandberg

Ce massif montagneux situé au coeur du Damaraland abrite le point culminant de la Namibie. Entouré de plaines on peut l'apercevoir depuis des kilomètres à la ronde. Pour rejoindre notre camp, nous décidons d'emprunter les pistes secondaires et même une portion essentiellement réservée aux 4x4. Qui tente rien n'a rien, alors allons-y ! La piste devient rapidement accidentée, mais pas encore de quoi enclencher les 4 roues motrices. On traverse des plaines recouvertes de cailloux et de roches parfois taillées en pointes avec le vent et l'érosion. Heureusement nos pneus sont en bon état et résistent bien à l'épreuve qu'on leur impose.




Nous arrivons à un pseudo village où quelques petites habitations sont disséminées. La piste nous conduit aux abords d'une de ces maisons, et surprise, on s'aperçoit que le propriétaire a barré la voie. C'est certainement un péage improvisé, encore un moyen de se faire un peu d'argent. On se stoppe, on observe... Il n'y a personne. On se regarde avec Xav et on se comprend... Les grosses pierres et les quelques obstacles ne nous découragent pas, on les contourne comme on peut et on passe. La piste est par là alors continuons tout simplement. Mais c'est après quelques mètres qu'on se pose vraiment la question... Si la route est barrée, c'est peut-être pour une certaine raison ? En effet les franchissements de rochers deviennent de plus en plus dur, et pas le choix il faut passer en mode tout terrain. Pour l'instant tout va bien, et il n'est pas prévu que l'on fasse demi tour. Nous sommes rassurés par le fait qu'on le devine des traces de véhicules qui ont déjà dû passer par là. Mais quand...? On continue lentement jusqu'à... Un passage franchement délicat, même très très délicat. On descend tous de la voiture et on étudie la meilleure façon d'aborder ce passage. Voyant des traces de pneus, on se dit que ça doit passer... Mais pas sans frotter. En effet, les roches ont les stigmates des précédents véhicules qui se sont aventurés ici. Elles sont rayées, strillées, abîmées et même cassées. C'est sûr ça va tapper. Alors... On tente, ou on ne tente pas... ? On hésite beaucoup (enfin pas trop), mais nous avons la chance d'avoir un véhicule assez haut, et qui semble robuste et suffisamment armé pour affronter ce genre de situation. Et puis pour ceux qui nous suivent depuis un moment, vous savez qu'on aime bien malmener nos véhicules de locations (cf. Polynésie, Guatemala, Costa Rica). Alors, c'est parti, Xav se lance. Je le guide depuis l'extérieur. L'approche se fait au ralenti, il faut être précis. Les pneus s'engagent sur la roche, la voiture est à pic, j'ai peur... Encore quelques mètres, le marche-pieds frotte, puis l'arrière de la voiture tappe et ça finit par passer...

Voici les 2 vidéos... A regarder jusqu'au bout...




Ouf... On vérifie, il n'y a pas de casse. Impeccable ! Un bon moment d'émotions, on peut reprendre la piste, en espérant qu'il n'y ait pas d'autres franchissements. On arrivera en fin d'après-midi sur ce joli camp du White Lady.



Comme à l'accoutumée, on se pose, apéro puis barbecue. A chaque fois, nos emplacements sont chouettes et bien équipés avec point d'eau, électricité et de quoi allumer un feu. Nous sommes devenus des adeptes du maïs grillés, simple, bon et économique. Et encore une fois nous assistons à un sacré spectacle lors du coucher de soleil. Le massif devient rose, le ciel orange, le soleil rouge. On ne s'en lasse pas.


Mais avant d'aller se coucher, les habitants du village voisin arrivent et nous proposent des chants traditionnels, nous acceptons avec joie et nous passons un très bon moment en leur présence, comme un air de concert privé.



Après une bonne nuit de sommeil, voire une grasse matinée, on prend le temps. C'est suffisamment rare pour le souligner. Au programme : un petit safari de 2h autour du camp, à la recherche des éléphants du désert. Ils restent des éléphants d'Afrique mais qui se sont adaptés à cet environnement, se déplaçant d'un point d'eau à un autre. On roule à travers brousse, mais malheureusement pour nous sans les apercevoir. Les paysages restent magnifiques et on en profite pour nous arrêter et escalader quelques rochers. Mais pas trop longtemps... On n'est pas complètement rassuré de jouer à l'extérieur. Nous ne sommes pas sur notre territoire, juste des invités à l'improviste dans le jardin des animaux sauvages.



On reprend la route du retour pour nous accorder un resto au camp. Quand je dis restaurant, c'est en réalité un burger accompagné d'une pression bien fraîche, le tout savouré autour de la piscine. L'après-midi sera consacrée à la piscine et aux devoirs pour les enfants, comme pour les parents.



Ce camp est très bien entretenu, avec de beaux jardins et des espaces où circulent des animaux comme des tortues, mais aussi des volières avec des perroquets. Nous regagnons notre emplacement en fin de journée, re-déplions les tentes, et partons à la recherche de bois pour allumer le barbecue. C'est à ce moment que le garde du camp s'avance vers nous et nous demande si nous avons vu les fameux éléphants du désert. Nous lui racontons notre journée et notre vaine recherche. Sur ce, il nous invite à le suivre. Quelques centaines de mètres, un peu plus loin dans le camp il nous fait signe de ne pas faire de bruit, puis de nous arrêter. On lève les yeux et on aperçoit les éléphants que nous avons cherché toute la matinée. Ils sont en fait dans notre camp à quelques mètres de nous et de nos tentes. Une douzaine traverse le camp pour notre grand plaisir. Il y en a un qui donne des coups de tête dans un tronc d'arbre afin de faire tomber les fruits. Ils ont l'air de se régaler et nous aussi.



Le soleil se couche, les pachydermes continuent leur chemin traversant le camp avant de disparaître dans les fourrés. Superbe moment, pouvoir s'approcher de si près et cette fois-ci sans véhicule ni protection. On se sent petits, mais tellement chanceux !


Spitzkoppe

Ce site se constituant d'un massif rocailleux, est perdu au milieu de vastes plaines du Damaraland. Après avoir longuement tournés autour, car nous sommes arrivés par l'arrière du site, il s'avère que la seule façon d'y pénétrer se fait par le campsite.




C'est relativement grand, mais nous décidons de nous promener sur les rochers autour d'une belle arche naturelle. La couleur de la roche varie en fonction du soleil et des nuages. Le coin est parfait pour que les enfants jouent. On courre, on grimpe, on saute, on se cache et on s'octroie même une petite sieste.



Des damans nous observent, nous sommes chez eux. Ce sont de petits rongeurs, ressemblant à des marmottes, vivant dans les rochers. Très agiles et assez curieux, on se contemple mutuellement, profitant de la chaleur des rayons du soleil. Ce soir ce sera camping sauvage autour du site.



En fin d'après-midi on sort donc, direction une petite formation rocheuse pour nous abriter un peu du vent qui commence à souffler. Nous sommes vite rejoint par nos amis et voisins, la famille "Mollalpagas" (les francais rencontrés à Etosha, voyageant avec leur tiny house) à qui on a donné rendez-vous.


On est heureux de se retrouver et de partager cette soirée ensemble. Le vent s'est intensifié, et nous nous rapatrions à l'intérieur de la maison pour manger les saucisses grillées et les pâtes. On est bien à l'abri, au chaud, dans cet endroit cosi.



A tel point qu'on n'a pas vraiment envie de regagner nos tentes. Le vent ne se calme toujours pas, il fait froid, nous décidons de faire dormir les enfants dans la voiture. On abaisse les fauteuils de devant, on les installe dans leurs sacs de couchage, un gros bisous et nous, nous montons au-dessus. La nuit va être courte, le vent faisant claquer nos toiles de tente et nous empêchant de trouver le sommeil. Le réveil est donc un peu douloureux mais une fois debout, face à ce magnifique paysage, on oublie tout le reste. Encore un endroit superbe, qu'il faut bien laisser derrière nous afin de partir vers de nouvelles aventures, en direction de la côte atlantique.





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