top of page
  • elomariette

Bilan Namibie



La Namibie... Ce pays que nous ne connaissions absolument pas, et qui est pourtant devenu une destination de premier choix au fur et à mesure de nos rencontres.

En effet, les voyageurs croisés tout au long de notre périple, et qui sont passés par ce pays, n'en tarissent pas d'éloges. Notre choix est donc fait, le sort en ait jeté, la Namibie sera notre dernier pays avant le retour dans l'hexagone.

On se renseigne donc un peu plus sur le sujet et rapidement on s'aperçoit que ça a l'air aussi fou que dépaysant, et que pour découvrir les merveilles de ce coin du monde rien ne vaut un bon 4x4.

A nos devis... Prêts... Partez ! Malgré quelques petites frayeurs : certains loueurs n'ont plus de véhicules en stock à nos dates étant donné que nous entrons en saison pleine, ou encore annonce du gouvernement sur la mise en place de nouvelles restrictions liées à la recrudescence de Covid, ou encore le passage du pays en zone "rouge" pour la France... Mais tout ceci ne nous arrêtera pas, on part pour la Namibie !

Ce sera donc un vol avec escale en Ethiopie : depuis la Tanzanie et à destination de Windhoek, capitale de ce pays situé au sud-ouest de l'Afrique et ancienne colonie allemande.

En route pour la découverte de cette partie d'Afrique australe dont la densité de population est l'une des plus faible au monde. Pour se dernier pays avant notre retour, nous choisissons de louer un 4x4 pourvu de 2 tentes fixées sur le toit ! Et oui, nous n'avons pas pu louer de camping car aux États-Unis, nous ne sommes pas allés parcourir la Nouvelle-Zélande en Van aménagé, alors nous ferons la Namibie en toile de tente.



Ici, c'est assez courant, les agences proposent ce genre d'hébergement en format plus ou moins luxe. Ce sera donc une première pour nous, et nous sommes ravis bien qu'un peu inquiets quant aux températures nocturnes... Nous récupérons un super véhicule : Ford Ranger, 4 roues motrices, boîte automatique, et surtout équipé de tout le matériel nécessaire pour un mois de camping. Un check-up avec le loueur : réchaud, couverts, poêle et casserole, table, chaises, citerne d'eau, frigo, tente, matelas, oreillers, roues de secours et cric, grille pour barbecue, trousse à outils, rallonge pour branchement électrique... Je crois que tout y est...

Une démo pour le montage et pliage des guitounes, et nous voilà fin prêts à attaquer les pistes namibiennes. Rouler... Rouler juste pour le plaisir d'avancer, pour le plaisir de se perdre, pour emprunter de nouvelles pistes et sentir la poussière, les cailloux, le sable sous les pneumatiques. Des kilomètres, on en aura fait dans ce pays : pour aller vers la frontière angolaise au nord, l'océan Atlantique à l'ouest, la frontière avec l'Afrique du sud et celle avec le Botswana à l'Est. Nous n'avons pas relevé notre compteur à la fin (tellement tristes de rentrer en France), mais c'est certain les 6000 km ont été dépassés. Alors oui c'est beaucoup... Mais cette vie de nomade nous plait, et ici tout est prévu pour que ça se passe dans de bonnes conditions. Nous avons opté pour quelques nuits en camping sauvages, mais sinon la plupart se feront dans des campsites proposant des emplacements en pleine nature, propres, avec sanitaires, douches et eau (souvent) chaude, mais aussi borne électrique et coin barbecue. On y arrive souvent en fin d'après midi pour prendre le temps de monter notre camp, cuisiner, préparer les lits et allumer un feu.



La vie simple, les plaisirs simples eux aussi mais largement suffisant quand on est loin de chez soi, et dans des coins du monde aussi superbes. Et pour couronner le tout, on appréciera des couchers de soleil de toute beauté et de belles nuits (fraiches voire froides et même glaciales) étoilées.




Des rencontres locales et aussi francophones...

Du voyage, né des rencontres... Et ces rencontres deviennent des moments forts, et même inoubliables. Ce fut le cas lors notre accueil dans un village Himba, une tribu vivant au nord ouest du pays. Des personnes vivants en recul de la société telle qu'on la connaît, telle qu'on la consomme.

Tout nous oppose : la langue, la culture, la religion, l'argent, la façon de percevoir la vie. Et pourtant, nous sommes des Hommes, juste de passage dans ce monde et passer un moment en leur compagnie nous rend humbles et certainement plus humain. Ce village survit dans ce monde qui évolue si vite, juste en élevant quelques chèvres, en s'occupant des enfants, en partant à la recherche de l'eau tellement indispensable, et c'est tout. Mais ils ne sont pas malheureux, c'est juste ainsi leur façon de vivre reproduisant le schéma de leurs aînés. Combien de temps tiendront-ils ? Certains sont déjà partis vers de plus grandes villes, aspirant à gagner un peu d'argent et ainsi changer de vie. Quoiqu'il en soit, nous ressortirons marqués et très touchés par ce chef de village, ces femmes à la peau et aux cheveux rouges et ces enfants aux yeux écarquillés lorsque nous leur avons offert des feutres et cahiers. Merci pour ce moment simple mais tellement intense.




Des rencontres, nous en feront bien d'autres durant notre parcours, que ce soit avec nos hôtes dont l'hospitalité et le sens de l'accueil est admirable. Combien de fois ces personnes avec qui nous discutons le temps d'un moment, se sont pliés en 4 afin de nous offrir le meilleur confort et s'assurer que l'on ne manque de rien. De beaux exemples à suivre. On parle voyage, et comme si une magie s'opérée, on a l'impression que certains se livrent, sans filtres et les relations deviennent tout de suite plus profondes, plus vraies. Et que ça fait du bien ! Merci à tous ces gens avec qui on a échangé ne serait ce que quelques mots, qui nous ont donné des conseils et qui ont fait que de brefs instants deviennent des moments vraiment plaisant.

Enfin, il y a eu les rencontres de familles françaises, elles aussi en voyage autour du globe. Et oui, on s'apprécie rapidement, forcément avec des points en commun sur lesquels on a vite fait de se rejoindre. C'est vrai que les "tourdumondistes" forment une communauté au même titre que des personnes se retrouvant autour d'une passion commune. Merci aux Molalpagas, aux Caquet et aux autres pour les journées et soirées passées ensemble, pour vos conseils, bons plans et autres trucs et astuces, et surtout merci d'être vous ! On essaiera de garder le contact !


Des paysages aussi variés que grandioses...

Ce pays est une véritable mosaïque ou alors une toile d'artiste qui aurait utilisé nombre de couleurs avec ses nuances et dégradés. On vient ici, en tant que touristes, pour découvrir ces paysages et non l'architecture des villes. Avec leurs vestiges coloniaux, on y trouve certes quelques bâtiments au style germanique, mais pour être francs, rien d'exceptionnel. Par contre, dès que l'on prend la route, et parfois juste quelques minutes après la sortie des villes, on tombe sur des sites naturels fascinants. Non seulement les routes se transforment rapidement en pistes, mais aussi les décors varient tout au long du périple. Ainsi nous avons traversé de vastes plaines tantôt recouvertes de hautes herbes aux tons jaunes et brunies, tantôt de la terre marron et craquelée par la sécheresse ou encore de la pierre aussi noire que le charbon. Nous sommes montés sur les hauts plateaux, nous avons traversé de petites chaînes montagneuses et nous sommes descendus dans des canyons. Nous avons roulé le long de la côte Atlantique sur des routes de sel, nous avons testé le 4x4 dans les dunes de sables jaunes, sur des rochers, dans des calderas lunaires, sur des pistes ondulées, sur le sable rouge du Kalahari, dans la poussière des steppes arides...



Enfin, nous avons slalomé entre les arbres et les buissons, parfois centenaires, parfois calcinés et même pétrifiés ; des fois aussi gigantesques que les lourds baobabs, aussi piquant que les longues épines d'acacias, aussi surprenant que les kokerboom ou les welwitschia. Bref une merveille de nature, rendue encore plus belle par les couleurs du ciel bleu azur, devenant rougeoyant lors des splendides couchers et levers de soleil et se revêtant de noir dans la nuit malgré la présence d'une lune et de milliers d'étoiles scintillantes.



La Namibie, c'est aussi : des animaux sauvages...

Et oui, peut-être moins réputée que sa voisine l'Afrique du Sud, ce territoire en est tout aussi riche. Une fois sur place, on a rapidement nos premières émotions en croisant des phacocheres, des autruches et ces drôles de petits rongeurs : les suricates. Pour en prendre plein la vue, direction le parc d'Etosha où l'on peut croiser en plus de bien d'autres espèces d'animaux, le fameux "Big five" : éléphants, lions, buffles, léopards et rhinocéros. La Namibie abriterait 95% de la population mondiale de rhinocéros noirs.



Que ce soit le lion, l'éléphant et le rhino, leur survie reste fragile, due au manque d'eau mais aussi à certains trafics liés à quelques propriétaires de grands espaces, proposant des parties de chasse très lucratives. Il y a de nombreuses variétés d'antilopes, toutes plus belles les unes que les autres. Ainsi on peut citer le springbok, les dik-diks de petites tailles, les impalas avec leurs traits noirs le long des yeux, les koudous qui sont les plus grandes des antilopes et aussi le symbole national de la Namibie, et enfin les oryx et leurs longues cornes droites bien vissées sur leur crâne.



On peut évidemment croiser des girafes, des babouins, des gnous, des guépards, des léopards, des zèbres... Et ma liste continue avec les daman, une sorte de rongeur vivant dans les rochers, des mangoustes, des oiseaux et rapaces, quelques serpents dont le fameux mamba noir (que nous n'avons pas croisé et tant mieux) l'un des plus venimeux et rapide du monde. Enfin, je finirai par les otaries vivant en gigantesques colonies vers Cap Cross sur la côte Ouest. Elles sont si mignonnes, mais leur odeur nous freine toute envie de les caliner.


Vous l'avez compris, la Namibie est donc une destination de rêve aussi bien pour les géologues que les amateurs d'animaux et de grands espaces. C'est-à-dire pour beaucoup de monde, et inexplicablement, sa beauté réside aussi dans cette absence de monde... C'est cette nature sauvage, ces animaux, cette chaleur, cette biodiversité, ces contrastes, ces rencontres et cette liberté qui nous ont fait adoré ce pays. Une superbe expérience, qui peut se vivre seule, mais qui est certainement bien plus enrichissante en couple, en famille ou bien entre amis. Aussi bien dans le mode de voyage, que culturellement parlant, on a trouvé beaucoup de choses que l'on aime en Namibie, terre de liberté.








Et voici... Le Bilan en quelques chiffres : - 1 gros 4x4 avec 2 tentes sur le toit - 5 sur 5 du Big Five - 1 baignade en piscine - 1 réchaud et des couverts en inox - plus de 14623 animaux vus - 7344 photos prises - 2 déserts - 26 magnifiques couchés de soleil - 60 bières descendues (pas chacun !) - 1 oeuf d'autruche acheté - 3 steaks de koudou ramenés - 1 colonie d'otaries traversée - 1 village fantôme ensablé visité - 3 quads loués - 0 degré atteint durant la nuit - 2 rencontres avec les Himbas - 9 cairns montés - 4 jours de safari en 4x4 sans guide - 5 dunes de sable gravies - 1 bouteille de Ricard achetée - 5 rencontres de familles françaises - 6 heures d'attente dans l'aéroport de Windhoek - 24 heures de retard pour rentrer en France - 5 apéros arrosés - 40 éléphants nous encerclant pour aller s'abreuver - 1 anniversaire fêté, les 5 ans de Nolan - 4 paires de grosses chaussettes achetées pour dormir - 20 barbecues - 5 heures passées à admirer un couple de lion sans bouger - 2 frayeurs en 4x4 - 24 nuits sous la tente - 1 panne de gasoil tout juste évitée - 2 enfants encore et toujours, Dieu merci !

Notre itinéraire sur la carte





La répartition du budget










293 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page