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Zanzibar, ou la belle vie sur une ile...



Retour à l'aéroport d'Arusha afin de nous envoler pour Zanzibar à 30 minutes de là. C'est un archipel de l'océan Indien, situé en face et appartenant à la Tanzanie. Connue pour ses plages et son lagon, l'île principale d'Unguja regorge de coins sympas et d'une histoire à découvrir.


L'ile aux épices

Un peu d'histoire : les navigateurs arabes viennent chercher ici de l'or, de l'ivoire et des esclaves en profitant des vents de la mousson. Mais pour leur retour, il faut attendre que les vents s'inversent et c'est ainsi que sont créés des comptoirs comme Stone Town. Ce mélange de cultures donnera naissance au Swahili. Le commerce sur cette île continuera son essor, et notamment celui des épices qui entraîne de nombreux échanges avec l'Inde, et les indiens viennent y habiter. C'est donc une île multi culturelles brassant des marchandises et donc des populations du 4 coins du mondes. Un savoureux mélange.

Stone Town

C'est la ville principale de l'île, et notre première étape. Direction notre très bel hôtel : Le Mizingani (traduction : les canons). Nous sommes accueillis avec de grands sourires, tout le monde semble être content ici et comme ils le répètent plusieurs fois par jour : "Hakuna Matata !" C'est un peu leur credo, tout comme le "pura vida" au Costa Rica. Cet hôtel nous a été recommandé par d'autres français, les Yolo, et en effet il est très beau avec ses escaliers, son balcon et toutes ses décorations en bois. Notre chambre est superbe avec une terrasse offrant une vue sur la piscine. Un mot sur le petit déjeuner : il se prend sur un grand balcon donnant sur la mer et les palmiers. Sous forme de buffet, il y a un large choix de délicieux fruits, de viennoiseries et même du Nutella ! Inutile de vous dire que nous nous sommes régalés. On est donc très satisfait de cet endroit, situé à quelques mètres du ferry qui rejoint quotidiennement Dar es Salam, ce qui sera peut être bien pratique pour notre retour.



Nous avons sillonné durant 3 jours les rues et ruelles de cette ville à la découverte de ses trésors et en nous plongeons pleinement dans son ambiance. Nous sommes tout d'abord partis en direction du marché aux poissons, l'authentique, en bord de quai. L'heure n'est pas la plus propice pour assister au retour des pêcheurs, cependant certains sont encore en train d'écailler et de vider quelques prises.



Nous passons notre chemin, pour arriver ensuite à l'ancien dispensaire. Cette vielle bâtisse est très singulière avec sa façade et ses balcons en bois sculptés. Un charme certain, malgré son état, marqué par le temps. On peut y pénétrer, mais rien d'exceptionnel à l'intérieur si ce n'est quelques anciennes photos retraçant l'histoire de la ville.



On continue donc notre chemin, refusant d'innombrables sollicitations pour des taxis ou bien des sorties en mer, notamment sur l'île de "Prison Island" à quelques minutes en bateau. On peut y observer de gigantesques tortues, et faire du snorkeling sur le trajet. Mais nous refusons, les sorties en mer seront pour plus tard, nous on veut se ballader. On s'enfonce un peu plus dans le coeur de la vieille ville, et on s'étonne devant le grand nombre de belles portes en bois. On apprendra vite qu'elles sont réputées sur cette île...

Les portes de Zanzibar

On compte environ 500 portes sculptées et disséminées un peu partout dans la ville. La tradition veut que lorsqu'une maison est construite, la porte doit être installée en premier (même si aujourd'hui ce n'est plus tout à fait vrai, une porte de substitution faisant office). On croise de nombreux menuisiers au travail dans les ruelles, transmettant leur savoir-faire. Les motifs n'ont pas de signification particulière, ils sont là pour faire joli et ont un but essentiellement décoratif, ne témoignant plus de la richesse du propriétaire de la maison. Historiquement elles permettaient de savoir dans quel quartier on se trouvait, chacun avec une population différente : noire, arabe, blanc, indien. Elles pouvaient même indiquer chez qui on allait grâce aux motifs sculptés : une ou plusieurs familles, son statut et le métier exercé.

C'est un régal pour les yeux, et ceux qui me connaissent, savent qu'on en aurait bien ramener une chez nous...


Dans ce centre, on visitera aussi le vieux fort avec son mur de fortifications, la "Maison des merveilles" avec sa tour horloge, qui n'a rien de bien merveilleux... Et plus étonnant les anciens bains Perses Hamamni.


L'ambiance est agréable, on se sent bien dans cette ville, sur cette île qui nous rappelle quelque peu Mayotte. Au détour d'une ruelle, on s'arrête devant une école. C'est la fin des classes et les enfants sont très beaux dans leurs costumes.



On échange quelques mots et beaucoup de sourires avant de continuer vers le marché central avec ses épices, ses poissons et ses fruits. Forcément sur cette île surnommée l'île aux épices, on y trouve tout un choix de saveurs pour relever les plats. Il y a même des excursions pour aller visiter ces fermes aux épices, mais ce n'est pas à notre programme. On fait du lèche vitrine, ou plutôt étalage, devant tous ces sachets aux couleurs et odeurs bien différentes : clous de girofle, cardamome, lemon grass, curry, épices tandoori, massala, safran, cumin, etc... Évidemment nous avons craqué pour parfumer nos poissons, viandes et légumes à notre retour. Il va vraiment falloir qu'on arrête d'acheter ou de rapporter des souvenirs, nous n'avons vraiment plus de place dans les sacs... Puis vient les grands étales de poissons, et comme pour les épices, il y en a de nombreuses variétés : des gros comme le thon par exemple et des plus petits... Mais il y a aussi des langoustes, des crevettes de toutes tailles, des calamars, des poulpes, etc...



On s'imagine tout ça grillé dans notre assiette, servis juste avec un peu de citron... Nos babines salivent. Et ce sera pareil avec les fruits un peu plus loin : ananas, mangues, papayes, fruits de la passion, ... Normalement on devrait se régaler durant notre séjour avec tous ces bons produits frais.



Notre prochain arrêt : la maison musée de Freddie Mercury ! Et oui, le chanteur mythique du groupe Queen est bien né ici. De son vrai nom Farrokh Bulsara, détient un musée qui lui est dédié, mais l'entrée est chère. Bien que nous aimons le groupe musical, nous ne souhaitons pas rentrer, ayant un peu peur que pour ce prix élevé on ne trouve que quelques photos de lui, distillées dans différentes pièces dans lesquelles la musique de Queen tourne en boucle... Mais on se prend volontier en photo, posant à côté de la star représentée sur un poster. Evidemment, nous avons une pensée pour notre ami Sylvain...



On a adoré se promener dans ces rues et ruelles, dont certaines sont très commerçantes avec les nombreuses boutiques de souvenirs. On retrouve toujours les cadeaux à offrir "type" comme les magnets, porte-clés, bracelets, et mugs qui feront notre bonheur. Mais il y a aussi tout l'artisanat local comme les peintures sur toiles représentant les animaux sauvages ou encore les Maasai. Et pour finir, toute la boiserie sculptée : masques africains, sculptures de girafes, éléphants ou encore rhinocéros... Et il y en a bien un qui nous a tapé dans l'oeil... Ça négocie durant de longues minutes avant de trouver un accord. Nous voilà avec une statue de rhinocéros entre les mains, ne sachant pas encore comment nous pourrons la ramener... On verra bien... La technique des "petits sacs" certainement. On en profitera pour acheter également notre lot de 15 cartes postales que nous écrivons et envoyons de chaque pays. Un passage par la poste locale et le tour est joué. Tout ça pour nous dire, sans nous chercher d'excuses, qu'il est très difficile de repartir d'ici sans un souvenir.


Un petit mot pour finir sur les restaurants que nous avons testés. Une bonne adresse pour le midi : chez "Lukmaan". On y trouve un large choix de petites choses à picorer, y compris de la cuisine locale, à un prix plus que correct. De nombreux jus et smoothies viennent compléter la carte de ce sympathique restaurant de centre ville. Pour le soir nous conseillerons 2 endroits l'un à côté de l'autre, mais 2 ambiances distinctes.

Le premier est l'incontournable marché de nuit sur lequel un grand nombre de restaurateurs se retrouvent. Kebabs, poissons grillés et plus étonnant la pizza de Zanzibar que nous avons testé et approuvé. Dans une pâte maison, ils la garnisse selon notre choix et la referme comme un chausson. En salé ou sucré (la banane nutella est pas mal du tout) à déguster sur le quai en front de mer. C'est très animé, avec des produits qui ont l'air plutôt corrects, et le tout dans une bonne ambiance.



L'autre ambiance dont je parlais, est celle du restaurant sur le ponton, en face de ce marché nocturne. Forcément plus chic et donc plus cher, le spot reste super pour prendre un apéro au coucher de soleil. On était tellement bien, qu'on a craqué et que nous sommes restés pour y manger avec au menu des sushis, sashimis, tempuras de crevettes qui étaient de très bonne qualité. Un régal, au dessus de la mer.


Stone Town, cette première étape sur l'île nous aura conquis. On recommande fortement d'y passer quelques jours afin de profiter de cette ambiance chaleureuse, et de se perdre dans les ruelles de cette ville, la plus importante de Zanzibar.

Nungwi

C'est en taxi que nous nous rendons dans cette ville située au nord l'île. C'est l'endroit touristique avec ses hôtels en front de mer, et surtout ses belles plages de sable blanc et cette eau bleue azur. Évidemment, tout occidentaux comme nous sommes, avons envie de profiter de tout ça. Si les gens viennent ici en vacances, c'est qu'il y a une raison, et nous aussi on mérite nos vacances ! Par contre nous ne les passerons pas dans le Hilton, mais à la Casa Umoja. Bien plus simple, plus modeste et bien plus économique. Nous sommes quand même à moins de 200 mètres de la plage, dans un petit bungalow sans prétention mais qui fera très bien l'affaire.



A peine nos affaires posées, nous nous empressons d'enfiler nos maillots de bain et direction la plage. On quitte les tongs afin de sentir ce sable sous nos pieds ; on dirait de la farine tellement il est ultra fin. Les enfants courent dans l'eau cristalline, il fait beau, il fait chaud, tous les ingrédients des vacances au soleil sont réunis. On va se promener un moment sur la plage, à ramasser un nombre incalculable de coquillages, qu'il faudra essayer de ramener évidemment, et biensur un échantillon de sable... On va vraiment s'alourdir à ce rythme, et ne plus pouvoir fermer nos valises...



Le site est sympa, il n'y a pas tant de touristes que ce que l'on aurait pensé. On longe la côte par la plage en découvrant les hôtels et les nombreux restaurants qui s'y trouvent, mais peu de clients... Après une bonne marche, on décide de se poser un peu sur le sable. Iloa et Nolan rencontrent un groupe d'enfants avec lequel ils vont jouer un moment, tandis que nous on discute avec un habitant du village.



Il nous raconte, lui aussi, que les temps sont durs et qu'il n'y a pas de travail en ce moment. Et pour confirmer ses dires, il nous montre le grand nombre de bateaux de pêcheurs restés ancrés, ne sortant plus en mer étant donné que les restaurants n'ont pas besoin de commandes de poissons et calamars frais. On lui explique la situation en France notamment, et on lui souhaite que tout s'arrange dans les mois et années à venir, en essayant de le rassurer que le plus dur est derrière maintenant. Mais nous n'en savons rien... On décide justement pour se faire notre idée, de rentrer à notre hôtel en passant à travers le village. Le constat est sans appel, derrière les hôtels se trouvent des familles habitant de petites maisons qui ne sont pas finies, les femmes mouent le grain à l'ancienne, les enfants sont pieds nus à jouer entre les déchets et nous ne sommes qu'à moitié les bienvenus... La plupart ne souhaite pas être pris en photos, sauf en échange de quelques billets. L'envers du décor même s'ils ne semblent pas tristes et malheureux. Ici, tout le monde semble aimer jour au foot. Le moinde terrain vague ou bout de plage est vite envahit par les jeunes pour tapper dans le ballon.


A notre grande surprise, on tombe sur une télé installée à l'extérieur sur laquelle est retransmis le match de l'Euro : France vs Hongrie. Xav est tout content et a envie de rester là avec les quelques téléspectateurs... Mais il se résigne d'autant plus qu'à cet instant la France est menée 1-0 !



Après quelques minutes, on avance pour rejoindre notre chambre, car demain s'annonce comme une grande et belle journée avec une sortie bateau.

Sortie bateau avec Boss Dhow : Les "dhows" sont les noms donnés aux bateaux traditionnels ici. Un chauffeur vient nous récupérer à notre hôtel pour nous conduire à la ville voisine, là où est amarrée notre embarcation. C'est une française qui nous reçoit, elle est installée là Zanzibar depuis une dizaine d'années et semble être très heureuse. Le bateau s'avère être bien grand et pour baisser le coût de la location, nous serons à bord avec un couple de français en lune de miel. On est parti, navigant dans un premier temps au moteur, en longeant la côte. Les plages et les nuances de couleurs de l'eau sont magnifiques. On dépasse la pointe nord et filons en direction de l'île de Mnemba. Ce petit bijou de l'océan Indien est privé, appartenant à un certain monsieur du nom de Bill Gates. Il a du goût en plus de l'argent ! On ne peut donc pas y accoster, mais s'en approcher pour y faire du snorkeling.



Mais avant ça, nous avons l'heureuse surprise d'apercevoir un groupe de dauphins. Nous les suivons un moment avant de pouvoir nous mettre à l'eau avec eux. C'est tout simplement superbe : les cétacés passent juste à côté de nous, on pourrait les toucher. L'eau est tellement claire que nous n'avons aucune difficulté à les voir nager et jouer autour de nous. Un moment magique, assez court car il ne faut pas non plus les déranger.




On remontera à bord qu'un court instant avant de retourner nous baigner pour admirer les poissons et les coraux. Pendant ce temps, le capitaine et son assistant prépare le barbecue... Et oui, la grande classe cette sortie avec barbecue à bord ! On se régale de plats variés : crevettes grillées sur la braise, calamars en sauce, guacamole... Il y en a plus que nécessaire !



On refait une baignade pour digérer, et ce coup-ci Nolan est parmi nous. Il a vaincu sa peur de mettre la tête sous l'eau, avec le masque intégral. Les entraînements dans la piscine en Égypte ont porté leurs fruits.



Puis, on entend Xav poussé un "aïe ! "... Puis un second "aïe ! "...?... Il semblerait qu'il se fasse mordre par un poisson. Il remonte à bord, et en effet, il a 2 orteils coupés et qui saignent. Ce n'est pas non plus grave loin de là... Mais après les dauphins roses d'Amazonie (cf. rubrique Bolivie) c'est un poisson perroquet qui a décidé de goûter la chair humaine de son gros orteil... Le capitaine se moque bien de Xav, il a vraiment l'air surpris, mais surtout amusé comme tout le reste de l'équipage, de cet épisode. Une dernière baignade dans une piscine naturelle, où tout le monde à pieds, puis il est temps d'entamer la route retour, ce coup-ci, à la voile.



Les deux voiles se gonflent avec la légère brise, suffisante pour nous pousser dans la bonne direction. C'est calme, on profite des matelas et coussins pour nous allonger sur le pont. Le temps s'arrête, on est bien. On nous sert de l'ananas frais et bien juteux, des chips de manioc et quelques petites cacahuètes, tout est parfait.



Mais comme le veut le dicton : "toutes les bonnes choses ont une fin", et c'est sur la plage non loin de notre hôtel que nous sommes débarqués. Quelle belle journée à profiter de ce beau lagon et de ses habitants.

Pour notre dernière journée à Nungwi, on profitera de la plage, des restaurants et des boutiques... Oui oui, des boutiques... Après un échange avec Xav dans lequel on était d'accord que ces girafes en bois étaient très belles, il s'est mis dans la tête d'en dégoter une au meilleur prix. A force de passer devant les étals, de discuter sur la taille et le prix pour un tel animal en bois, il finit par trouver celle qui nous plaît. Reste à se mettre d'accord sur le prix avec le vendeur ce qui n'a pas été facile.

Mais au bout d'un moment, ce qui devait arriver arriva : "marché conclu" ! Et zut ! Nous voilà donc avec un rhinocéros et maintenant une grande girafe en bois ! Elle est même plus grande que Nolan... Et oui, on verra bien comment la ramener, certainement sous le bras... On est fou ! Enfin, il est fou... Vite partons et arrêtons les dépenses souvenirs...



Jambiani

Nouvelle étape de 6 jours sur cette côte Est. Et là, on a mis les petits plats dans les grands avec un superbe hotel : le "New Teddy on the beach". On passera un long moment à profiter de cet endroit pour 2 raisons : la première c'est qu'on y est vraiment bien et la seconde, il n'y a rien autour à part d'autres hôtels... Ils se succèdent le long de la côte, derrière les petits villages de pêcheurs n'ont rien à proposer. Alors on va profiter de ce bel espace, cette grande piscine, des transats, cabanes, hamacs et Slac-line (large élastique tendue entre deux arbres, dont l'exercice consisite à la traverser d'un bout à l'autre sans tomber). Évidemment, il y a un accès à la plage, sur laquelle on peut se promener uniquement à marée basse. L'endroit est vraiment chouette, un petit coin de paradis avec ses cocotiers et ses magnifiques couchers de soleil.



Nous prendrons la plupart de nos repas ici, il y a des choix sur la carte et les plats sont bons. Xav passera aussi 2 soirs à regarder les matchs de foot qui sont retransmis sur écran géant. On est tout confort, les chambres sont biens dans des petits bungalows mignonets. Le dernier soir, la famille de la tribue Monsalut nous y retrouvera pour partager un apéritif et un repas. On continue de se suivre, nous avons une semaine d'avance sur eux. L'ambiance est sympa ici et se prête bien à l'idée qu'on se fait des vacances. Nous aurons même droit à un concert de reggae durant une après-midi, musique à fond, et du monde autour de la piscine. Pour l'occasion quelques commerçants sont venus proposer leurs produits, mais non, il n'y aura aucun craquage de notre part. En remontant la plage, nous entendons au loin des enfants qui jouent. Curieux, on s'approche. Il s' agit bien d'une école, et ne nous a pas fallu longtemps pour nous faire repérer. L'un des professeurs vient à notre rencontre et nous invite à faire le tour des classes avec lui. Il s'agit d'une école primaire, on a la possibilité d'entrer dans les salles pour saluer les enfants, distraits par notre venue. Ils sont tellement mignons avec leurs uniformes, souvent poussiéreux et rapiécés. De larges sourrires et même des rires témoignent de leur enchantement ainsi que du notre.





On verra la salle des profs, on nous expliquera leur journée type, le système de comptage des élèves allant parfois jusquà 40 dans la même classe, sans tables ni chaises.



On fera la même chose dans l'école des plus petits juste à côté, où des enfants chanterons pour nous.



Un super moment, Iloa et Nolan se rendent compte de leur situation en comparaison. Nous y repasserons le lendemain afin d'effectuer une donation, les aidant ainsi à acheter du matériel scolaire.

Nous n'en oublions pas l'école pour nos enfants.



Sortie bateau avec Zappi

Nouvelle étape égale nouvelle sortie bateau. Cette fois à bord d'un Dhow de fortune, petite embarcation avec son flotteur et sa voile fatiguée. Aucun moteur, mais nous n'allons pas loin. On se rend au large sur le récif, avant que la marée ne soit trop haute. Nous sommes équipés de nos chaussures d'eau et ainsi nous pouvons progresser au milieu des gros oursins logés dans les rochers. Les gros sont dangereux, les plus petits non et nous en prenons un dans la main pour le sentir se déplacer. On fera la même expérience avec une belle étoile de mer rouge, (il y en beaucoup ici) et même avec un poulpe. C'est incroyable la puissance de ces petites ventouses le long de ses tentacules. Ça se colle avec insistance sur notre bras, et il faut de la force pour décrocher l'animal. Quelques photos, puis un stop sur le chemin du retour pour un peu de palmes, masque, et tuba pour profiter une nouvelle fois des fonds marins.



On apercoit quelques patates et même une murene. Petite balade bien sympa et instructive en compagnie de Zappi un habitant de Zanzibar à la voix grave et au rire communicatif qui a fait notre bonheur.

Visite de Paje

C'est une ville située sur la côte à 30 km de Jambiani. Ici on y trouve aussi des hôtels mais aussi des restaurants, des commerces et la ferme maritime de transformation d'algues. En nous promenant le long de la plage, nous avons remarqué ces dames au dos courbés travaillant les pieds dans l'eau. Elles plantent ou ramassent des algues, non pas pour les manger mais pour les exporter. Ces algues sont utilisées dans de nombreux produits cosmétiques. Certains sont fabriqués sur place comme quelques crèmes et savons. Ça pourrait donner envie, mais les prix restent très élevés. Alors on se rabat sur un restaurant au toit terrasse avant de regagner la plage en passant par les petites boutiques d'artisans. Pour tout vous dire, il y a un sac main qui me fait de l'oeil... Alors oui, ça fera ça en plus à ramener, mais après tout, c'est un sac donc on peut y mettre des choses à l'intérieur... Et puis on rentre dans un mois alors... Banco ! Et puis je n'ai pas besoin de me justifier...



On finira la fin d'après-midi sur un transat en bord de mer, à siroter une bière et un cidre local pendant que les enfants se baignent et jouent avec un Maasai. Encore une belle journée dans cette ville plus grande et animée que là où nous sommes.



Tests PCR

Et oui, il faut bien s'y soumettre une nouvelle fois. Un rendez-vous a été pris dans un petit dispensaire de brousse à 15 minutes de notre hôtel.



Le paiement s'est fait en ligne, nous n'avons plus qu'à nous y rendre. C'est assez atypique comme endroit pour effectuer un test clinique. On patiente à l'extérieur sur des chaises en plastique disposées en rang sur l'herbe usée par le soleil. Puis on nous appelle pour réaliser le prélèvement, Nolan est exempté car il n'aura pas encore 5 ans, à un jour près, lors de notre arrivée en Namibie. Les résultats seront consultables sous 48 heures sur un site Internet dont l'adresse nous a été remise.



Impeccable, on peut continuer notre journée vers la plage de Mtende.

Plage de Mtende

Un autre petit coin de paradis, perdu tout au sud de l'île après avoir traversé un petit village. Deux éperons rocheux face à face avec au milieu une plage de sable blanc uniquement découverte à marée basse. Et justement, nous sommes à marée basse, donc la balade sur la plage est juste parfaite... Mais bon, on ne pourra pas s'y baigner, la mer s'étant retirée trop loin, laissant juste quelques piscines à disposition entre les roches.


Ici, il n'y a qu'un hôtel avec seulement 2 chambres et un restaurant, installés sur la petite falaise surplombant le site. Après une petite marche, on installe nos serviettes pour un peu de farniente, puis nous nous lançons dans la construction d'un super château de sable... Ou plutot une véritable cité fortifiée avec ses tours, son puits, et son mur d'enceinte. Un sacré boulot qui nous aura bien occupé !



Il est temps de se remplir la panse et de savourer un bon riz avec calamar et sa sauce coco curry qui fait l'unanimité. On se délecte autant des mets que de la vue. On prend le temps avant de retrouver notre taxi qui a préféré patienter à l'ombre d'un arbre durant tout ce temps, plutôt que de louper la course que nous lui offrons. Il nous faudra environ 30 minutes pour regagner notre hôtel et y passer la soirée.


Kizimkasi

Ce sera notre dernière étape, au sud-ouest de l'île, dont on aura fait le tour durant ces 15 jours. On gagne notre hôtel, toujours en taxi, après quelques kilomètres de piste. Les routes ne sont plus asphaltées à l'entrée des communes et les minivans taxis redoublent de prudence en empruntant ces pistes. Après de longues minutes de secousses, nous arrivons au "Promised Land", notre hôtel tenu par une française et qui porte bien son nom.



Comme souvent un accueil chaleureux des locaux, avant de découvrir notre bungalow au milieux d'un endroit avec de beaux jardins bien entretenus, des arbres fleuris et toujours une vue imprenable sur la mer. Un petit cocktail de bienvenu au bar décoré de carapaces de tortues et d'os de baleines. L'endroit est très sympa et toujours agrémenté de piscine et de hamacs. Un mot revient souvent sur cette île, autre que Hakuna Matata, il s'agit de "polé polé" qui signifie tout simplement "doucement, tranquille". Alors oui, on va y aller relax puisqu'il semble que tout fonctionne comme ça ici, et sur les îles en général d'après ce que nous connaissons. Au programme : un peu de devoir car il faut bien, surtout que les évaluations nous ont bien été transmises par la maîtresse d'Iloa, et préparation de la Namibie car suite aux dernières nouvelles ça risque de se compliquer pour nous quant à notre retour...



En effet, la compagnie aérienne Lufthansa vient d'interdire à bord de ses vols les voyageurs autres que allemands en provenance de Namibie. Évidemment nous sommes concernés, mais heureusement après un appel auprès du relais en France, nous pouvons être intégralement remboursés. Un appel à 60 euros depuis l'étranger, mais qui en valait la peine. Dans la continuité, la France annonce que la Namibie passe en catégorie rouge à cause de la circulation du virus, et pour finir le président Namibien met en place la veille de notre départ de nouvelles restrictions et interdictions de déplacements entre régions... On est mal, on est mal, on est mal... Qu'est ce qu'on fait...? Faut-il y aller quand même? Est ce qu'on prend notre billet retour avec les contraintes qui vont avec notre arrivée en France...? On cherche des solutions pour éviter ces 10 jours de quarantaines, on interroge nos contacts et nos réseaux, bref c'est un peu la panique. Finalement on a bien la confirmation la veille de notre départ que les touristes ne sont pas concernés par les nouvelles restrictions de déplacement s'appliquant en Namibie. Alors on y va, et on verra bien pour notre retour, sur la France ou un autre pays d'Europe...


Sortie bateau avec Isaac

Et bien oui, après tout on est dans un archipel, donc il y a plein de belles choses à voir en mer. Nous rencontrons notre nouveau capitaine d'une journée : Isaac qui propage de bonnes vibrations. Grand sourrire, tresses sur la tête, démarche dansante... Un "Reggae Man" très sympathique et comme il le dit si bien : "freshi freshi". On ne sait pas bien ce que cela signifie, mais ça lui correspond bien et transmet la bonne humeur. Lors de notre départ depuis le petit village de pêcheurs, le ciel est couvert, le vent souffle et la mer n'est pas très belle. La houle et le clapot ne nous arrêtent pas, on croise les doigts pour que la météo s'améliore. Cap vers un îlot de sable blanc, perdu dans l'océan, un programme enchanteur. Et bonne nouvelle, notre route croise celle d'un groupe de dauphins. On les suit, on les perd, puis on les retrouve. Xav tente une mise à l'eau, mais avec le temps mitigé, les nuages et la houle, la visibilité n'est pas bonne. Il les apercevra passer sous lui, mais sans s'arrêter. C'est pas grave, on est heureux de les voir même depuis notre embarcation.



On continue d'avancer et le soleil semble percer, le vent a chassé les derniers nuages. Parfait pour chausser les palmes, enfiler le masque et le tuba et sauter dans l'eau redevenue cristalline. Le site offre de belles patates et de nombreux coraux, ce que nous n'avions pas encore vu. Quelques poissons et étoiles de mer viennent compléter le tableau. Nous ne sommes plus qu'à quelques minutes de navigation de l'îlot que l'on aperçoit déjà. On s'y accoste et quartier libre pour nous le temps que Isaac prépare le barbecue. Un autre petit groupe est déjà en place en train de déjeuner, Isaac qui connaît tout le monde dans le coin a la permission d'utiliser les braises encore bien chaudes de son confrère.

L'îlot de sable blanc est tout petit, et habité par des centaines de crabes très marrant. Ils creusent de grands trous dans lesquels ils se cachent lorsque nous approchons. Il y en a vraiment partout et ça amuse beaucoup les enfants de leur courir après. L'endroit est magnifique, entouré de quelques îles perdues. De magnifiques coquillages viennent s'échouer sur ce sable fin qui reflète la lumière du soleil. Il est l'heure de nous installer autour d'une table depliée pour l'occasion, et de découvrir notre menu du jour... Bing ! Langoustes, crevettes, thon, calamars, poulpe, samousas de pommes de terre, beignets de riz,... On va se régaler de toutes ces bonnes choses, et malgré notre appétit d'ogre et notre bonne volonté, nous ne finirons pas. Tout simplement succulent, maintenant c'est "polé polé", on prend le temps pour la digestion.



On passe un bon moment à ramasser les coquillages et jouer dans le sable avant de remonter à bord. La journée n'est pas finie, direction une nouvelle île pour découvrir sa mangrove et peut-être apercevoir des singes. Et c'est le cas, à peine débarqués, nous enfilons nos chaussures d'eau pour marcher au milieu des palétuviers. Sur le chemin pour atteindre le sable, on voit une nouvelle espèce de crabe, plutôt robuste. Puis on entend du bruit, on voit des branches qui bougent... Et oui, un groupe de grands singes est caché au milieu des feuillages. Au top, le contrat est rempli, on peut entamer le chemin retour.



Il y a toujours de la houle autour Zanzibar ce qui ne va pas faciliter la tâche à Isaac pour nous accoster au pseudo ponton de notre hôtel. Mais la manoeuvre est bien établie et c'est sans encombre que nous retrouvons la terre ferme. Merci Isaac, une super journée "freshi freshi", et on te souhaite bonne chance pour ton projet de restaurant !

Bye Bye Zanzibar

Notre dernier jour à l'hôtel sera uniquement consacré aux devoirs des petits et des grands. Évaluation pour Iloa, révisions et dessin pour Nolan, préparation et impression des paperrases pour pouvoir voyager vers notre nouvelle destination. Un taxi passe nous prendre pour nous déposer à l'aéroport et non au départ des ferrys. En effet, nous avons trouvé des billets d'avion moins chers que le bateau et avec des horaires qui nous correspondent davantage. Ainsi aussi, cela nous évite un nouveau trajet en taxi, et facilite le transport de nos lourdes valises. De Zanzibar à Dar es Salaam, notre girafe voyagera avec les effets personnels de l'équipage, dans l'avion et non en soute. Par contre au départ de Dar es Salaam, ce sera un tout autre problème... Et oui, on nous demande à nouveau d'ouvrir nos sacs afin de les contrôler... Ohhh non... Voilà que ça recommence ! Et l'agent de sécurité nous fait sortir notre sac de coquillages, met la girafe de côté et se tourne vers nous : "ça s'est interdit et pour la girafe j'ai besoin de la facture d'achat". Évidemment nous n'en avons pas... On se regarde, on le regarde, il nous regarde,... Bref un blanc s'installe avant qu'il nous répète : "vous avez 2 problèmes". On est d'accord de laisser nos coquillages mais certainement pas notre girafe ! Puis on lui explique notre aventure, tous les souvenirs ramenés de chaque endroit visité et il semble plus ccompréhensif. Il nous fait mettre les coquillages dans l'autre valise, celle avec tous les souvenirs et il finit par nous laisser passer avec notre girafe... Ouf ! Pour rejoindre la Namibie, elle devra voyager en soute, transitant par Addis Abeba en Éthiopie. On espère vraiment la revoir à notre arrivée. Un dernier regard sur cette île aux épices que nous quittons de nuit, puis on se projette vers notre prochaine et dernière destination.

Mais avant ça nous avons une dernière nuit à passer en Tanzanie et ce sera à l'aéroport de Dar es Salaam, sur des bancs... Notre vol étant à 4h du matin, et devant être à l'aéroport 3h avant pour vérification des papiers de voyage dû au covid et étant arriver de Zanzibar à 22h, on ne se voyait pas prendre un hotel pour quelques heures...



Bye Bye Zanzibar !




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