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  • elomariette

Un safari en Tanzanie...



Direction plein sud sur la carte, départ de Jordanie pour rejoindre la Tanzanie en Afrique de l'Est. Bien que nous soyons arrivés sur ce continent il y a plus d'un mois, nous partons à la découverte de l'Afrique noire, ses vastes plaines et ses animaux sauvages. Mais avant ça, il a fallu passer par l'étape du contrôle de nos bagages. Grrrrrr... Il fallait bien que ça arrive... On nous fait déballer notre plus gros sac dans un premier temps. Il est rempli de souvenirs d'un peu partout, tous rangés dans de petits sacs qu'il a fallu déballer.



Vous auriez vu la tête des contrôleurs, venus en nombre, pour identifier nos statuettes du Pérou, celles d'Égypte, notre crâne de crocodile et carapace de tortue d'Amazonie, les jeans de New-York, les porte clés de Bolivie et les sables ramenés de chacune de ces destinations ! C'était à la fois marrant de les voir, mais aussi un peu angoissant qu'ils nous confisquent certains objets. En tous cas, on leur a fait leur journée ! Ils ont pris des photos, appelés des supérieurs, contrôlés nos passeports et... Nous laissent partir... Avec un simple "merci pour votre coopération". Évidemment le préposé est incapable de tout ranger dans notre sac, il a fallu qu'on s'en charge et batailler pour tout faire entrer de nouveau. Pfiou.... Puis on finit pas perdre un peu patience quand ils nous demandent d'ouvrir l'autre sac, ainsi que celui informatique ! Faut pas non plus pousser mémé dans les orties ! Surtout qu'ils vont être déçus, il n'y a rien d'intéressant dans ceux là, hormis des sous-vêtements sales... Heureusement qu'on arrive toujours 3 heures avant le décollage de notre avion, dans lequel on finira par monter à bord.



Et c'est à Dar es Salaam, la capitale, que nous atterrisons, mais seulement pour quelques heures... En effet, on change juste de terminal afin de reprendre un vol en direction d'Arusha. Mais avant ça, nous devons réaliser des tests PCR avec résultats en 10 minutes afin de pouvoir entrer sur le territoire Tanzanien.



Ensuite, il nous faudra patienter plusieurs heures sur les sièges métalliques, à nous assoupir, suite à une nuit trop courte, passée à nous tortiller afin trouver la meilleure position, sans réveiller les enfants qui dorment sur nous et sans trop empiéter sur le siège du voisin. Puis il est l'heure d'embarquer vers cette ville du Nord, point de départ des safaris. Et devinez quoi... On a le droit à un nouveau contrôle de notre sac à l'arrivée... Le sketch... Heureusement moins approfondi que le précédent. A partir de là, on n'a plus qu'à attendre notre contact local qui nous organise notre première nuit sur Arusha, puis les 4 jours et 3 nuits de safari qui nous attendent. Voilà Victor, sa grosse voix et son large sourire. On doit passer à son agence afin de finaliser notre deal, puis il nous conduira à notre hôtel, inclus dans le package. Les décors, les gens, la ville... Tout cela n'à plus rien à voir avec l'Égypte et la Jordanie comme on s'y attendait. Ici les gens portent les choses sur la tête, marchent pieds nus, roulent à gauche avec un volant à droite, et font griller du maïs en brochette sur les trottoirs. Encore une fois un changement radical quand on arrive dans un pays, et on aime ça. On a, à chaque fois, l'impression de commencer un nouveau voyage. Et celui-ci, comme les autres nous plaît.



Une fois les papiers remplis, il faut passer au paiement, en cash évidemment ! C'est incroyable comme dans tous les pays que nous avons traversé, le cash reste roi. Ce qui parfois peut poser des problèmes, notamment avec les frais de retraits ou encore les plafonds de nos cartes bancaires et c'est sans compter les montants maximum délivrés aux DAB. Par exemple ici, il nous aura fallu effectuer pas moins de 10 retraits en suivant, afin de nous acquitter du solde. On se retrouve avec une quantité ahurissante de billets en poche, et lorsqu'il s'agit de recompter les liasses de Shilling sur le bureau, cela prend du temps ! Car oui, on est bien en Afrique, on a bien négocié, mais les safaris coûtent relativement cher. On a d'ailleurs hésité avant de finalement nous décider. Mais étant ici, en Tanzanie, "the" spot pour les safaris, avec les enfants... Et bien Banco !

Là où les organisateurs doivent gagner un peu, c'est sur la nuit d'hôtel le jour d'arrivée et celle du départ... En effet la qualité de notre 1er hôtel est vraiment très limite, au point qu'on demande à changer pour la dernière nuit sur place. Une chambre simple mais qui ne semble pas propre, une salle de bain vétuste dans laquelle on n'a pas envie de se doucher, et 2 lits que nous collons pour dormir à 4 dans le sens de la largeur... Un wi-fi quasi inexistant, il faut se mettre au bout du couloir pour reussir à capter et se connecter sur le réseau du voisin. Bref on a (encore) moyennement dormi, mais l'excitation de partir en safari pour voir les animaux sauvages nous motive pleinement.



Le Départ...

C'est le jour J, on avale un petit déjeuner à la hauteur de notre logement donc moyen moyen, puis on descend nos affaires et attendons notre chauffeur et son véhicule. Nous avons été avertis, nous ne serons pas seuls, 3 autres personnes feront partie de l'expédition. Puis voici le gros 4x4, un Land Rover de 6 places à l'arrière, 2 à l'avant, avec son toit qui peut s'ouvrir selon les envies et parfait pour observer les animaux tout en étant à l'abri.

Après le véhicule, place à l'équipage : notre chauffeur Hermann, un grand gaillard sympathique et doté d'un 6ème sens pour repérer les animaux ; une suissesse effectuant un stage de sage femme dans la région ; puis un couple de hongrois habitant Doha, actuellement en vacances. Ils ont tous une trentaine d'année tout au plus, et sont déjà tous installés dans le véhicule. Il ne manque plus que nous, on charge notre barda, puis on monte à bord prendre possession des places restantes... Celles du fond. Ça ira bien, ce sera notre coin pour les 4 prochains jours. Tout le monde est là, on peut y aller, direction le premier parc à 2 heures de route environ.


Parc de Tarangire

1 jour et 1 nuit à dormir hors du camp. Son nom vient de rivière qui le traverse. Le parc national s'étire sur 100 kms et en saison des pluies la rivière innonde les plaines les rendant ainsi fertiles. On y trouve des baobabs, mais aussi des acacias, et de nombreux animaux dont les éléphants en proie au braconnage.

Nous quittons cette ville relativement grande et filons vers le parc. On traverse des zones bien moins peuplées, quelques champs et des enfants sur le bord de la route qui nous saluent. Puis je m'écris : "des zèbres là ! " Ce sont les premiers animaux sauvages que nous apercevons, le safari peut commencer. Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons aux portes du parc.



Un stop le temps pour notre chauffeur de remplir les formalités, et pour nous d'aller aux toilettes. La déco ici est faite de crânes avec des cornes de buffles, mais aussi d'ossements d'éléphants, ce qui donnent ton. Et sur le chemin des blocs sanitaires, nous rencontrons une famille de singes, on entre bien sur les terres des animaux. On remonte dans le 4x4, le toit est ouvert, on peut y aller. C'est un peu à qui trouvera en premier un animal... On espère forcément en voir le plus possible dont les fameux Big Five. Ce sont les 5 mammifères africains mis en avant, à rechercher dans les safaris. Il s'agit du lion, du léopard, de l'éléphant, du rhinocéros et du buffle. Mais sur ces grandes étendues, rien n'est garanti. Nous sommes tous aux aguets, et il ne faudra pas attendre longtemps avant d'apercevoir nos premières girafes.

Certaines sont un peu loin, bien qu'on puisse les observer sans jumelles. Puis plus tard, on les verra vraiment de très près. Elles sont très élégantes avec leurs longs cous et leur couleur brunie, perchée sur de grandes échasses et avec un regard doux.



C'est un régal, on aurait envie de descendre du véhicule, mais c'est bien évidemment interdit. Tous les passagers sont ravis de ces premières rencontres, ça commence bien. Puis ce sera le tour des gazelles et des impalas, tous aussi magnifiques dans leur registre. De belles cornes, une agilité redoutable, et le dessin au trait noir sur leur visage et autour de leurs yeux leur donne un air... de biches.



En continuant ce sera les zèbres en nombre, en troupeaux, mélangés aux gnous. Ils se déplacent souvent ensemble car ils sont complémentaires, l'un avec une bonne vue et l'autre avec un bon odorat. Il y en a plusieurs dizaines tout autour de nous, broutant les herbes paisiblement.



Nous reverrons tous ces animaux de nombreuses fois durant notre safari, et à chaque fois ce sera un plaisir, bien que l'intensité sera moindre que lors de ces premières rencontres. Le parc est très joli, assez vert car la saison sèche ne fait que débuter. On s'approche d'ailleurs d'une rivière quand nous apercevons les éléphants... Waow... Tellement imposants et pourtant calmes : la représentation parfaite de la force tranquille. Il y en a tout un groupe, et là encore nous aurons la chance de pouvoir les approcher de très près.




Nous ferons même notre pause déjeuner, vers 15h, dans la voiture au milieu des pachydermes : la grande classe. La journée a superbement bien commencé, et l'après-midi sera tout aussi excitante, lorsque nous apercevons un groupe de lionnes installées sur un gros rocher. Bien qu'un peu loin, les jumelles et l'objectif de mon appareil photo nous permettent de bien les voir. On se croirait dans le célèbre dessin animé du "Roi Lion". Quelle prestance de ces fauves. Ils se déplacent à pattes de velours, mais quelles grosses papattes ! Magnifique avec cette lumière du soleil descendant, on est ravi, les enfants aussi.



Il est temps de ressortir du parc, notre camp étant situé un peu plus loin à l'extérieur. Notre logement est un cabanon en dur, type hutte, dans lequel seul un lit peur rentrer. Il nous faudra donc 2 habitations, les garçons d'un côté et les filles de l'autre. Nous ne sommes pas seuls, d'autres touristes occupent les lieux. Une petite promenade pour admirer le point de vue sur ces vastes plaines puis c'est l'heure du dîner, suivi par un petit spectacle : danses pour les filles et acrobaties pour les garçons, le tout sur une musique entraînante jouée par des musiciens. Ils sont forts ces tanzaniens : les filles bougent leurs hanches et leurs fessiers en rythme, les garçons sont de véritables athlètes aux muscles saillants effectuant virevoltes et autres numéros d'équilibre. Bref tout pour bien conclure cette superbe journée, dans la joie et la bonne humeur africaine.

Parc du Serengeti

2 jours et 2 nuits. Ce parc est gigantesque. Il s' étend sur 14763 km2 et abrite environ 4 millions d'animaux. Il est le plus grand parc d'Afrique, connu pour ses 2 migrations annuelles.Ce matin, nous avons un peu de route pour rejoindre ce célèbre parc. C'est un espace protégé laissant aux animaux tout le loisir de se déplacer selon leur guise. On trace, à 60 km/h guère plus, sur de longues routes droites au milieu de cette savane. Évidemment on retrouve quelques animaux, dirons-nous "classiques", mais on en découvre aussi de nouveaux comme les mangoustes ou encore les autruches. Ces gros oiseaux qui ne savent pas voler, mais qui courent très vite. Elles sont intrigantes: de belles plumes, mais leur grand cou sans poil, leur gros bec et leurs yeux globuleux leur donnent un air belliqueux, pas très sympathique.



Nous effectuons un stop devant la matérialisation de l'entrée du parc afin d'immortaliser le moment. Quelques touristes sont là, dont des français... Encore, mais aussi des enfants s'occupant du bétail qui essayent de nous vendre des bracelets. On ne s'attarde pas, et on passe la porte, pénétrant ainsi sur le territoire des animaux et des Maasaïs.



Rencontre avec de nouvelles bêtes : les phacochères, assez courts sur pattes, gambadant dans les hautes herbes, la queue droite comme un "i".



Puis plus loin, nous nous arrêterons à proximité de hyènes. Elles ne sont, c'est vrai, pas vraiment belles... On dirait des chiens sauvages tout poussiéreux. Elles se reposent à l'abri d'un buisson qui leur offre ombre et camouffage.



La pause déjeuner s'effectue dans des aires de repos aménagées. Des tables et des chaises nous permettent de manger correctement et hors de la voiture. On se dégourdit les jambes, on se remplit l'estomac, et là aussi on observe de drôles de bestioles comme ces gros lézards multicolores à tête bleue, ou bien ces nombreux jolis oiseaux aux plumes bleues brillantes, comme si il partaient en soirée paillettes. C'est le moment aussi où l'on échange avec les autres passagers et Hermann notre chauffeur, car dans la voiture personne, à part nos enfants, n'est très causant...



Ça nous va bien aussi, car de toutes façons on est à l'arrière et avec le bruit du moteur et de la route, on entend pas grand choses. Nous reprenons la route, nous enfonçant toujours un plus profondément dans le Serengeti. Nous croisons quelques enfants s'occupant des zébus, et sinon de temps à autres des 4x4 de touristes comme nous, mais peu d'habitations. A notre demande, il est possible de nous arrêter un moment dans un village Maasai afin de découvrir leur mode de vie...

Visite village Maasaï

Ce sont des éleveurs et guerriers semi-nomades vivant principalement au Kenya et en Tanzanie. Ils maintiennent leurs traditions culturelles tout en participant à la politique et l'économie contemporaine. Une grande partie des terres où ils habitent à été transformée en réserves et parc nationaux. Ils y vivent désormais avec leur bétail, ne chassant pas excepté le lion pour des rites d'initiation.

Les Maasaïs sont ces personnes noires, grandes et plutôt fines, souvent vêtues d'une toge à carreaux rouges et noirs. On s'arrête aux abords d'un petit village et Hermann échange quelques mots en swahili avec le chef. Il est ok pour nous faire une visite et nous accueillir un moment, en échange évidemment de quelques billets... On s'exécute après avoir été présentés.



Avant de pénétrer dans l'enceinte du village, nous avons droit à un chant de bienvenue, chantonné par une douzaine d'habitants. Nous sommes heureux de voir ça et de vivre ce moment.



A la fin du chant, nous sommes invités à les suivre afin d'assister maintenant à la danse traditionnelle. Les hommes se mettent sur une même ligne et commencent à sauter à tour de rôle. Ils sautent droits comme des piquets, jambes tendues, le plus haut possible, tenant un bâton dans une main. Puis vient notre tour, Xav se laisse tenter facilement lui qui aime bien sauter comme vous avez pu le remarquer sur de nombreuses photos.



Les femmes sont ensemble de leur côté et me prie de les rejoindre avec Iloa. Elles ne dansent pas de cette manière.



Maintenant nous faisons un tour du village et les Maasaïs nous montrent comment ils allument le feu, en frictionnant un bâton sur une écorce trouée. En 3 minutes une petite braise apparaît, qu'ils mettent dans une sorte de paille, puis jaillissent les flammes. Bravo, si on était dans l'émission de Koh Lanta, il serait judicieux de les avoir dans son équipe.



Mais eux, ne connaissent pas Koh Lanta, ils n'ont ni eau, ni électricité. Ils construisent de petites maisons de forme ovales, faites de branchages et de boue. Elles contiennent une pièce principale où se trouve le foyer pour cuisiner, mais aussi chasser les insectes, s'éclairer et se chauffer. Un lit de branchages avec une peaux de bête pour les adultes et une petite chambre pour les enfants de moins 6 ans. Le groupement de maison se fait en cercle et est entouré par une clôture de bois. Ce sont les femmes qui construisent les maisons, mais aussi qui s'occupent de la traite du bétail, qui recherche l'eau et le bois, préparent les repas et fabriquent des bijoux. Les hommes eux, veillent à la sécurité du camp, s'occupent du bétail et passent de longues heures à prendre des décisions concernant leur communauté.



Il y a une quinzaine de familles qui habitent ce village, mais les enfants ne sont pas là vivant plus loin à partir de l'âge de 8 ans. Les femmes sont souriantes et bienveillantes et semblent apprécier Iloa, qui profite de cette occasion pour sortir son Polaroid et leur offrir une photo souvenir de ce moment. On échange un bon moment avec le chef du village, lui posant tout un tas de questions sur ses vêtements, ses énormes piercing aux oreilles, sur ce qu'il mange ou boit, etc... Il nous répond sans malaise, et nous raconte aussi comment il a défendu le village en se battant contre un lion, à plusieurs reprises. Ils nous montre même ses cicatrices... Quelle est la véracité de ses propos...? Est-ce vrai ou bien pour ajouter à la légende de ces guerriers...? Peu importe. On finira par un tour sur leur étal de bijoux et petites sculptures sur bois qu'ils vendent aux visiteurs. On a bien envie de ramener l'un de ces grands colliers de perles qu'ils portent autour du coup, mais malgré une négociation, le coût est à nos yeux, bien trop élevé. On se quitte tout de même sans rancune de ne pas avoir trouvé d'accord, puis on les remercie chaleureusement du moment passé en leur compagnie.


En route, les animaux ne nous attendent pas, il faut aller à leur rencontre ! Et c'est en traversant un point d'eau que nous ajouterons 2 nouveaux animaux à notre compteur. Le premier est un petit crocodile qui se repose sur les berges d'un cours d'eau, et le second, plus impressionnant encore : un hippopotame ! Ces mastodontes passent leur journée dans l'eau, parfois ne laissant apercevoir que leurs yeux ou leurs petites oreilles. Ils sont marrant, on les entend respirer de là où on est. Leur gueule est tout bonnement immense ! Lorsqu'ils l'ouvrent, pour bailler par exemple, on a l'impression qu'ils pourraient nous avaler entièrement d'un seul coup.



On est bien contents d'être à bonne distance et enchantés de cette nouvelle rencontre. On continue de sillonner les pistes en nous rapprochant de notre nouveau camp pour la nuit. Au détour d'un chemin, on tombe sur une lionne allongée sur un tronc d'arbre couché. Elle semble dormir...



Et juste un peu plus loin, 2 voitures sont arrêtées sous un autre arbre. On y va, il doit y avoir quelquechose... Et oui, une autre lionne est en pleine sieste avachie sur une branche juste à côté de nos têtes. Un gros gros minou, tellement beau. On dirait une grosse peluche que l'on voudrait serrer dans nos bras pour la câliner... Quel spectacle, on a envie de rester là des heures à la contempler. Quelle chance on a de pouvoir l'approcher de si près ; et on ne semble pas la déranger le moins du monde.




Encore une riche journée, qui se termine par l'installation de notre tente. La taille suffisante pour nous 4, heureusement on a de petits matelas, mais pas d'oreillers, car on devient vieux pour le camping... Encore une fois, nous ne sommes pas seuls dans le camp, il doit y avoir une vingtaine de personnes. On est bien ici, mais nous remarquons tout de même la présence d'un garde armé d'une mitraillette. On nous confirme que c'est en dernier recours, en cas d'attaque... "mais rassurez-vous, il n'y a pas de danger !" insiste Hermann. Ok... Alors douches, à l'eau froide, parfois tiède et dîner. Puis c'est l'heure de nous glisser sous les sacs de couchage, en ayant bien pris soin de vérifier que rien ne traîne devant notre tente. Et si on entend du bruit pendant la nuit, c'est certainement les buffles qui viennent brouter... Allez : "bonne nuit !"


Nous avons à peu près bien dormis, mais nous nous levons un peu fourbis avec un léger mal de dos. Le camping c'est sympa, mais avec un bon matelas ce serait mieux... Nous avons bien entendu du bruit durant la nuit, mais plutôt que d'aller voir ce que c'était, nous avons préféré nous enfoncer un peu plus dans nos sacs. On nous confirmera au petit déjeuner, à 07h , qu'il s'agissait de buffles. Allez, c'est parti, on reprend la route. Aujourd'hui on espère trouver les guépards et les léopards, mais ils sont très dur à débusquer. On croise les doigts... Mais après quelques minutes de route, Hermann s'arrête, et nous fait signe. Il ne s'agit pas des félins recherchés, mais d'un couple de lion. Une lionne, et Monsieur lion, si majestueux avec sa crinière. Superbe ! Qu'est ce qu'il est beau ! Le voilà le Roi de la jungle ! On est enchanté d'autant plus que Hermann va pouvoir s' approcher un peu plus afin de profiter au plus près du spectacle.



Mais il faut avancer... Quel début de journée ! Direction un point d'eau, ou plutôt une marre aux hippopotames. On peut à cet endroit, les côtoyer. On en compte plus d'une trentaine, affalés les uns sur les autres, comme si ils manquaient d'espace. Ou alors ils aiment vivre collés-serrés... Ils sont très amusants, leurs têtes posées sur les fesses du voisin, et dès qu'il y en a un qui bouge, c'est toute la colonie qui s'excite. On peut vraiment voir leur énorme tête avec de toutes petites oreilles qui se tournent à 180 degrés. Un spectacle très drôle et encore plus quand Hermann descend de la voiture et se met à tapper fort dans ses mains. Ça devient une véritable confusion dans la marre, tous les hippos apeurés ne sachant dans quelle direction aller... Et puis le calme revient aussi vite.



On les laisse tranquille, on les salue puis nous continuons. On croisera aussi sur les arbres, dont les magnifiques baobabs, de nombreuses espèces d'oiseaux. On verra les grands marabouts avec leur très gros becs, des vautours à la recherche de charognes et des aigles à la vue perçante, prêts à fondre sur leur proie. Un nouveau stop se fera sur un site sur lequel de très vieux ossements humains ont été trouvés. Nous sommes à Olduvai Gorge, un site préhistorique important où fut découvert une nouvelle espèce humaine : "l'homo habilis" et ses outils. Des crânes appartenant à nos lointains ancêtres, confirmant un peu plus l'hypothèse que l'Afrique est le berceau de l'humanité.



Nouvelle pause déjeuner sur un promontoire rocheux qui offre une vue panoramique sur les immenses plaines. Elles s'étendent à perte de vue. Puis nous repartons afin d'arpenter la piste qui file au milieu de quelques arbres éparses. On y cherche les léopards qui pourraient s'y cacher, mais en vain. On ne peut pas gagner à chaque fois, la loi de la nature. Mais nous aurons l'occasion de tomber sur une véritable caravane d'animaux, composée de girafes, zèbres, gnous, buffles, gazelles, etc... C'est la grande migration ! Il y en a des centaines, voir des milliers. La colonie s'étire sur des centaines de mètres, certains sont aux aguets, d'autres broutent tranquillement, d'autres encore essayent de regrouper cet immense troupeau.



Pas de prédateurs en vue, nous n'assisterons pas à une scène de chasse. Les longues pistes poussiéreuses nous conduisent jusqu'à la sortie du parc. Il nous faut faire la route jusqu'au nouveau camp, situé dans le prochain parc : le cratère de Ngorongoro. Nous le visiterons le lendemain, mais commencons par faire une halte au mirador afin d'apprécier la beauté du paysage. On s'installe et on profite d'un magnifique coucher de soleil. Ce sera une nouvelle nuit en toile de tente, sur une belle pelouse. Comme la veille nous profitons d'un bon dîner avant de nous équiper avec nos habits de froid. Et oui, il commence à faire très froid ! On s'emmitoufle le plus possible dans nos sacs, on se resserre pour nous tenir chaud, et on s'endort paisiblement.


Parc du cratère de Ngorongoro

Ce cratère éteint s'est formé à la suite de l'effondrement d'un volcan sur lui-même. Il s'agit de la plus grande caldeira, non submergée, au monde avec 326 km2 de superficie.



Je me suis réveillée, une fois de plus, durant la nuit. J'entendais des bruits bizarres d'animaux, mais impossible de les identifier... L'imagination fait le reste... J'essaye de bouger le moins possible et de retrouver le sommeil. Et c'est une nouvelle fois lors du petit déjeuner que je questionne notre chauffeur à propos des visiteurs nocturnes. Il s'agirait de hyènes... Gloups ... Heureusement aucune attaque ni aucune victime, tout le monde répond présent à l'appel. On remonte à bord de notre 4x4, et entamons la descente dans ce gigantesque cratère. Les nuages bas obstruent la visibilité, et participent à la création d'une atmosphère particulière... Le vent en chasse une partie, et désormais nous pouvons apercevoir de grands lacs, une forêt et des plaines. C'est somptueux ! Cet espace offre une véritable réserve de nourriture et d'herbe fraiche, et les animaux l'ont bien compris. Une fois arrivés dans le cratère, la brume ne se lève que tout doucement... On aperçoit les animaux au dernier moment, avant qu'ils ne disparaissent de nouveau derrière les rideaux gris nuageux. Nous découvrons de nouvelles espèces d'oiseaux, des sortes de très grosses mouettes, puis des grands oiseaux dont j'ai oublié le nom, avec une couronne jaune sur le dessus de la tête. Ils sont grands et lorsqu'ils s'envolent, le spectacle est magnifique.



Ça y est... Désormais les nuages se sont dispersés et nous profitons pleinement de la vue et de ce paysage grandiose. Aux abords des lacs, on peut apercevoir des flamands roses et des pélicans. Quand je vous raconte cela, il faut s'imaginer plusieurs plans avec des animaux devant, à droite, à gauche et en toile de fond. En fait, il y en a partout !



On effectuera une pause au bord d'un joli lac, un bel arbre en forme de coeur devant nous, et des hippopotames en toile de fond. Ici, on ne voit que leurs yeux et leurs oreilles qui dépassent de l'eau. Ils sont toujours aussi rigolos.



On se balade toujours à bord de notre Land Rover, à la recherche de rhinocéros. Parrait-il qu'il y en a dans le parc... ! On tombe sur de nouveaux lions mais difficile à voir, puis sur une hyène en train de dévorer un gros bout de viande fraîche. Le carnassier semble se régaler, les babines pleines de sang de son repas. On pénètre dans une zone plus boisée, dans laquelle nous déjeunerons sur le capot de la voiture, mais toujours pas de rhinos...



Puis vient le moment tant redouté, celui du chemin du retour... Il est l'heure de sortir de ce cratère et de reprendre la route vers Arusha.


Un grand groupe de babouins croise notre chemin. Ils n'ont pas l'air commodes, certains semblent agressifs. Ils sont nombreux, des mamans portent leurs bébés et certains singes ont les fesses toutes rouges ! Ça amuse beaucoup les enfants ! Un dernier arrêt au mirador et avec des jumelles puissantes, on peut apercevoir un rhinocéros. Même s'il est très loin, on l'aura vu !



Retour et nuit à Arusha

La route est étrangement silencieuse... On a tous en tête le nombre incroyable d'animaux rencontrés même si nous n'avons pas vu tous les Big Five. On est à la fois triste que tout cela s'arrête, car nous avons passé 4 jours fantastiques, et un peu content car cette aventure reste fatiguante.

Nous savons que demain nous serons sous le soleil de Zanzibar, dans un bel hôtel, avec un bon lit, une vraie douche et même une piscine. On est enchanté de ce safari et on ne regrette pas du tout d'avoir cassé la tirelire.

Ce tour du monde nous émerveille autant par les paysages, les rencontres, les sites historiques et biensûr la biodiversité animale. Un régal pour toute la famille.

On regagne un hôtel un peu mieux que le premier, avec une magnifique vue sur le mont Méru, un volcan surplombant la ville avec ses 4665 mètres d'altitude.

Une bien belle carte postale en guise de fin.


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