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elomariette

Sucre... ou bienvenido en Bolivia...



Au revoir Costa Rica, et bonjour Bolivie !


Cette destination est bien sur notre liste de départ des pays à visiter. J'ai hate de le découvrir, les récits et la préparation de notre tour m'ayant mis l'eau à la bouche. Xav aussi est très content, mais à l'inverse, lui ne s'attend à rien et va tout découvrir au fur et à mesure de notre avancée.

Après une courte escale au Panama, nous re-décollons vers la Bolivie et non pas La Paz la capitale, mais Santa Cruz de la Sierra. En effet cette ville se situe 400 mètres d'altitude (versus 4000m pour La Paz) et elle est la plus peuplée de Bolivie. C'est en réalité la capitale économique, ville moderne et récente qui a connu une forte expansion dans les années 2000.

Surprise, lorsque nous aterrissons à 22 h, il y fait encore très bon. Un taxi nous dépose dans notre chambre, située dans un hôtel avec piscine. Nous avons fait le choix de ne rester que 2 nuits, la ville en elle-même n'ayant pas de grands intérêts à nos yeux. Ainsi, ce sera suffisant afin de découvrir la vieille ville et sa place centrale, le marché de l'artisanat et profiter de la piscine. On découvre la monnaie, on goûte les plats et la bière locale, on s'imprègne de cette nouvelle atmosphère, de cette population bien différente du Costa Rica.


Ici, on peut déjeuner pour 2 € environ, un plat simple mais bon : poulet, riz, légumes. Impeccable pour le porte monnaie.


8 jours à Sucre...


Retour à l'aéroport, pour prendre un petit avion à destination de Sucre, à 40 minutes de vol, et nichée à 2800 mètres d'altitude. Cette ville est connue pour son charme, se sera parfait pour nous acclimater. Nous atterrissons donc au milieu des montagnes, dans un petit aéroport, ce qui nous fait presque peur... En effet, d'habitude on se pose en ville, ou voir sur de petites îles dans la mer, mais là, en montagne, c'est différent.

Nous passerons une semaine dans un hôtel, ou plutôt une maison d'hôtes, La Dolce Vita, tenue par Olivier et Jacqueline, un couple franco-suisse. Officiellement, ils sont fermés, dû au manque de touristes et donc d'activité. Mais ils ont répondu favorablement à notre demande et nous ont ouvert officieusement leurs portes. Merci à eux, on se sent tout de suite à l'aise. Nous avons une grande chambre, simple, avec "bano privado". Devant, une cours intérieure dans laquelle nous prendrons nos repas et les enfants pourront jouer et travailler, et oui, nous travaillons et les enfants aussi...


A l'étage, la cuisine dont nous pouvons disposer à notre guise, bien pratique pour s'éviter de ressortir le soir et se préparer des plats à moindre coût.

Nous passerons quelques apéros et soirées en compagnie de nos hôtes et de leurs enfants. Ils nous donnent des conseils, de bonnes adresses, nous racontent leur histoire, et l'adaptation au fonctionnement bolivien. Désormais, ils souhaiteraient vendre leur bien afin de retourner en France pour la fin des études de leur fille... Tentant... A suivre...


Sucre est une ville plaisante. On s' y sent bien rapidement. Ancienne capitale, c'est ici qu'a été signée la déclaration d'indépendance de la Bolivie. La ville s'articule autour de sa place principale "Plaza 25 de Mayo".



On se perd volontairement les premiers jours, passant la porte des nombreuses églises, couvents mais aussi des universités et écoles.



Puis, au bout de quelques jours, on se repère plus facilement, on connaît la route pour aller à la place, au parc, à la laverie, au marché.



On a visité le quartier de la Recoleta, sur les hauteurs de la ville et son monastère. On est un peu essoufflé pour y arriver, mais nos corps s'habituent bien à l'altitude.




On monte en croisant des maisons aux balcons espagnols, de nombreuses coccinelles (les voitures) plus ou moins en état mais dont le moteur vrombit inlassablement, des petites tiendas proposant tout un tas de bazars et des "mamitas" et "papitos" au dos courbés et aux visages marqués, parfois édentés, mais toujours souriants.



Le centre ville est très animé. Il y a un monde fou dans les rues principales autour du marché. Les voitures et minibus forment des bouchons bruyants avec les klaxons qui résonnent. Les trottoirs sont jonchés de vendeurs et vendeuses proposant soit des fruits, soit des empenadas, soit des accessoires pour téléphones portables, ou bien tout autres objets d'utilité contestable. Nous ne passons pas inaperçus avec nos enfants à têtes blondes, qui sont encensés de compliments sur leur beauté.

Le marché est très sympa, organisé par métier : les bouchers, les fleuristes, les pâtissiers, les primeurs, les vendeurs de pommes de terre, les vendeurs de jus de fruits frais... Le marché deviendra notre ballade quotidienne.



Nous nous arrêterons déguster ces jus de fruits frais... Derrière un étal impressionnant de fruits de toutes les couleurs, en hauteur, les vendeuses te prient de t'asseoir sur un tabouret en plastique au pied de leur stand et te proposent de composer ton jus. Le choix est dur devant bananes, fraises, pêches, raisins, ananas, maracuyas, pommes, etc... Mais le résultat est là, c'est frais, c'est bon !



Pour les repas du midi, nous avons souvent opté pour des "almuerzos" traditionels. Pas toujours le choix, ce sera le menu du jour. Ça commence toujours par une soupe ou potage, accompagné d'un verre de jus de "je ne sais pas quoi" (graine de lin ?), puis suivi d'une assiette avec un filet de poulet ou de boeuf trop cuit servit avec du riz. Le tout pour 18 bob (bolivianos) par personne soit 2 euros environ. On s'est également régalés autour de bonnes pâtes carbonara et pesto chez un véritable italien.

Pour les visites, nous avons de belles et agréables surprises mais aussi quelques déconvenues... En effet, en ces temps de Covid, personne ne sait ce qui est ouvert ou fermé. Et même quand c'est fermé, il ne faut pas hésiter à toquer à la porte, allez savoir, quelqu'un peut nous ouvrir. C'est ce qui nous est arrivé afin d'entrer dans l'église de San Lazaro, dont les portes ont été ouvertes rien que pour nous.



A l'inverse, nous voulions visiter le musée "Del Tesoro" censé être ouvert, mais nous nous y sommes cassés le bout du nez 2 jours de suite... Tant pis... Même si nous avions en tête d'acheter une pierre de bolivianite à leur boutique. C'est à la bijouterie d'à côté que nous finirons par trouver notre bonheur. Cette pierre semi précieuse, de couleur violette et blanche rappelant l'améthyste, ne se trouve qu'en Bolivie et nulle part ailleurs. On finira par acheter 2 pierres brutes et 2 polies, qui feront en plus d'un souvenir, office de cadeau pour mon anniversaire...

Et oui, j'ai soufflé la bougie de mes 39 ans ici, à Sucre. Cette journée particulière à commencé par un petit déjeuner servi au lit, avec en prime, des pancakes fraîchement cuisinés par Xav et Iloa. Après, une belle ballade notamment à l'école de filles San Felipe de Néri, où l'on peut admirer la ville depuis les toits. L'endroit est vraiment beau, on se promène seuls dans ce bel établissement, on joue à se prendre en photos, à s' imaginer étudier ici. Il fait bon, les enfants sont ravis de courir sur les toits, entre les clochers.



Ensuite, direction le restaurant de sushis... Et oui, il en existe bien un ici aussi ! Un vrai régal dont je rêvais depuis notre départ... "J'adore les sushis !"



L'après-midi, nous allons à l'inauguration d'un café dans une petite galerie d'art. Nous découvrons des peintures, des sculptures, des créations de bijoux et de montres avant d'être accueillis à bras ouverts dans le café. On nous installe et on nous offre boissons chaudes et viennoiseries : les croissants fourrés au chocolat ont connu un franc succès! Avant de partir, nous achetons une bague avec une illustration réalisée par Mamani Mamani, un célèbre artiste bolivien, réalisant des toiles très colorées, ça sera mon autre cadeau d'anniversaire.

Sur le chemin du retour à notre hôtel, on effectue un stop pour acheter une grande tarte au citron. Repas du soir : spaghettis aux légumes frais du marché. Mais avant, apéro avec des bulles en provenance d'Argentine... Et oui, jour exceptionnel, bouteille exceptionnelle !

On trinque, notamment avec les copains que nous avons en vidéo par le téléphone. Ils sont nombreux à y avoir pensé, même loin, ça fait chaud au coeur. On vous aimes les amis... On dîne puis vient le moment de souffler la bougie ! Au revoir 38 et bonjour 39 ! Des ballons et des roses, cadeaux des enfants, viennent compléter le tableau. On finira la soirée en compagnie de Jacqueline, Olivier et leur fils, afin de prolonger et profiter du moment.



Sucre est donc une ville riche en monuments à découvrir, mais elle a également une spécificité située à quelques kilomètres, le "Cretacito Parc" ! Pour nous y rendre, nous attendons sagement au coin de la place centrale, à côté de la cathédrale, que vienne le "Dino bus". Sensé arriver à 11h00, nous patientons jusqu'à 11h20... Mais toujours rien. On interroge les zèbres (oui, il y a des personnes déguisées en zèbres) qui font la circulation en sautant, autour de place, afin de savoir ce qu'il en est. Le Dino-bus n'a pas été vu de toute la mâtinée, on doit se rabattre sur un taxi. C'est très facile d'en trouver un. La course nous coûtera 20 bob pour arriver au pied du parc et de l'entrée de l'usine. En effet, un parc consacré aux dinosaures a été construit juste à côté de l'immense usine de ciment, et il y a une raison à cela. En creusant le sol, il a été mis à jour un véritable mur sur lequel on peut observer de nombreuses traces fossilisées de ces géants ayant vécus il y a plusieurs millions d'années. Pourquoi un mur ? Merci d'avoir posé la question. Il s'agit en réalité d'une plaque tectonique qui s'est levée suite aux immenses pressions subies. Sucre est au coeur de 4 plaques tectoniques. Les dinosaures ne montaient évidemment pas le long des parroies verticales. Le parc est sympa, mais sans plus. Des reproductions géantes de dinos sous lesquelles on peut se promener, puis pour les plus de 12 ans uniquement, la possibilité de s'approcher de cette falaise dans laquelle les empreintes de plusieurs espèces peuvent être admirées. Pourquoi 12 ans ? C'est le règlement mis en place par l'usine. Nous devons nous équiper d'un casque et faire la visite durant la pause déjeuner, afin que les engins ne circulent pas et que le risque de chutes de pierres soit réduit. On a pu tricher pour Iloa, mais impossible pour Nolan. Une fois au pied, on longe la paroie sur quelques centaines de mètres pour admirer les traces laissées... Intéressant mais bizzarement pas si spectaculaire.



Nous sommes un peu déçus du prix payé alors que Nolan (et donc moi aussi pour rester avec lui) n'a pas le droit de s'approcher du mur, du surplus pour l'autorisation de prendre des photos, et du Dino-bus en panne. Vous l'aurez compris, ce n'est pas ce que nous retiendrons de cette semaine passée à Sucre. D'autant plus que nous allons avoir la possibilité de marcher dans d'autres empreintes laissées lors d'un trek que nous allons faire durant 48 h à Maragua (notre prochain article y sera consacré).

Il est temps pour nous de continuer notre chemin, en laissant Sucre et sa douceur de vivre derrière nous. Nous prenons le bus à destination de Potosi, ville minière perchée à 4000 mètres d'altitude ! L'une des plus haute du monde ! Elle est connu pour le Cero Rico, montagne dans laquelle on extrait de l'argent, dans des conditions très difficiles. Nous ne visiterons pas les mines, seulement le musée de la monnaie, très interessant. Il fait très froid, il n'y a pas de chauffage dans notre chambre, nous dormirons habillés et collés-serrés. Un stop de 24h, le temps de flâner dans le centre ville avant de rejoindre Tupiza, au sud du pays.






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