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La Paz... Capitale la plus haute du monde


Cette ville, dans laquelle nous passerons plus d'une semaine (4 jours puis 4 jours), concentre de nombreuses particularités.

C'est avant tout, la capitale la plus haute du monde, perchée à plus de 3640 mètres d'altitude. Ici, l'eau bout à 87°c ! Elle est nichée au creux de montagnes, et avec sa région métropolitaine qui comprend El Alto et Viacha, elle compte 2,3 millions d'habitants. Elle possède également l'aéroport international le plus élevé. Depuis de nombreux points de vue, on aperçoit la montagne Illimani, enneigée, qui culmine à 6438 mètres.



Une autre spécificité, et non des moindres, la ville est équipée d'un vaste réseau de téléphériques (la aussi le plus haut du monde) réparti par couleur (rouge, bleu, orange, jaune, blanc, café, ...) selon les quartiers déservis. Comme dans une station de ski, ces oeufs fonctionnent toute la journée, arrêtant leur rotation que durant la nuit. C'est une activité à part entière, pour les touristes que nous sommes, de passer la journée dans ces drôles de transports qui offrent de magnifiques vues sur la mégalopole.





Comme pour le métro, il y a plusieurs stations où l'on peut acheter des tickets au prix variables selon notre destination et selon le nombre de lignes empruntées. On monte sur les cimes, en direction de El Alto (qui n'est plus un quartier de La Paz, mais désormais une énorme ville) en passant au-dessus d'un gigantesque cimetière, on longe les crêtes avec une vue imprenable, puis on redescend en centre ville, survolant le grand stade de l'équipe de foot Boliviar, avant de nous engager au milieu des immeubles le long de grandes avenues. Vous l'avez compris, ces téléphériques sont un très bon moyen pour effectuer un tour de la ville. Ils ont l'avantage d'être rapides, propres, peu coûteux et faciles d'utilisation.



La ville de La Paz n'est pas vraiment belle en soit (exceptée sa situation exceptionnelle) et n'a pas une architecture resplendissante... Outre l'église de San Francisco, datant de l'époque coloniale, il n'a pas beaucoup d'édifices valant le détour.



Ce que l'on apprécie, c'est flâner et marcher dans les différents quartiers. Il existe un fort contraste dans ces zones, à savoir, on passe d'une avenue bruyante, avec des bouchons de bus et de voitures mélangés, des klaxons intempestifs, de grands immeubles peints ou en verre, à des quartiers entiers de maisons en briquettes, les unes sur les autres, adossées à flanc de falaise.

Le centre ville, là où l'on ressent le plus l'énergie dégagée par une capitale, est incontestablement sur le parvis de l'église, entre le marché central de La Lancha, et le rue touristique de Sagarnada.


Des milliers de boliviens tiennent de toutes petites tiendas, ou bien des minis stands qui se succèdent sur les trottoirs. Les autres vendeurs s'installent à même le sol, déballant leurs marchandises sur une simple couverture poussiéreuse. C'est simple, on trouve de tout ! Bien que les commerces soit souvent regroupés selon leur profession (la rue avec les coiffeurs, une autre avec les garagistes, les boutiques de sport, les matériaux de bricolage, etc...) les vendeurs ambulants sont partout.


Certains sont vraiment des bric-à-brac, avec beaucoup de choix sur des petits accessoires (pour téléphones, pour soin du corps, pour gadgets en tout genre), d'autres ne proposent à la vente que d'uniques objets : masques, pq, mouchoirs, jus d'Orange frais, cacahuètes, légumes, etc... On croise également beaucoup de cireurs de chaussures, avec toujours notre image d'occidentaux : triste et rabaissante activité à nos yeux, mais pourtant ici comme ailleurs, faisant gagner quelques pièces à ces personnes. Enfin, il y a les chanteurs de rue, équipés d'une sono et d'un micro, les joueurs de flûte, et malheureusement les mendiants, souvent âgés, tendant leurs mains ridées et abîmées aux passants.



Les boutiques souvenirs pullulent dans le quartier touristique autour de la Calle Sagarnada. Elles sont souvent très colorées avec les panchos accrochés sur les devantures. On y fera quelques emplettes : des bijoux, des porte-clés, des petits sacs pour les enfants. Les prix sont très corrects, surtout après un jeu de négociation, parfois pour quelques bolivianos qui ramenés en euros, paraîtrait dérisoire. Nous sommes très souvent bien reçus, avec des sourires et on distingue la joie de faire un petit peu de business avec des touristes. On prend toujours le temps d'échanger quelques mots, et les enfants sont de véritables catalyseurs, attirant l'attention avec leurs têtes aux longs cheveux blondinets.

Un peu plus loin, à quelques "quadras" (c'est comme ça qu'ils s'orientent ici, un "quadra" étant un pâté de maisons), nous arrivons au fameux marché des sorcières... Ici la culture aymara est encore bien présente, et les boutiques proposent des produits liés au surnaturel. De jeunes lamas morts et séchés sont accrochés à la vue de tous, des foetus, des herbes bizarres, des produits de toutes sortes afin de guérir de tous les maux, même du Covid ! C'est certes un peu surfait, mais encore beaucoup de boliviens viennent y acheter des concoctions ou autres pierres et poudres aux effets divers.



Un petit mot sur les institutions... On est surpris de voir systématiquement de longues files d'attente s'étirant le long des trottoirs. C'est le cas pour les banques, pour la poste centrale (d'ailleurs nous apprenons qu'aucun courrier ne part en direction de la France, il faudra donc attendre pour les cartes postales) et aussi pour le ministère de l'immigration dans lequel nous devons nous rendre. En effet, suite à un échange avec d'autres français, il vaut mieux y passer afin de faire prolonger nos visas, sensés être de 90 jours, mais qui sont en réalité de 30 jours reconductibles 2 fois. Nous faisons donc la queue, il y en a deux, chacun de nous se mettant dans une file ne sachant pas laquelle est la bonne. C'est un peu le bazar, des gens patientent en attendant leur tour, comme nous, d'autres arrivent à entrer sans faire la queue, d'autres encore s'informent juste auprès de l'agent tentant de filtrer tout ce beau monde. Vient notre tour, je rentre seule (restriction covid, donc une personne par famille), cherche le bon guichet, puis explique au préposé que nous souhaitons rester plus longtemps pour découvrir ce joli pays... Et voilà, un tampon "+ 30 jours" est apposé sur chacun de nos passeports. Cette formalité réalisée, nous sommes tranquilles jusqu'à la fin de notre séjour ici.


Concernant notre régime alimentaire, on trouve à La Paz un large choix de restauration. Outre les vendeurs et vendeuses d'empenadas au fromage que l'on trouve à tous les coins de rue (pas toujours bon au passage), il y pléthores de restaurants. Du vendeur de poulet fris dans de l'huile peu ragoûtante, au petit resto proposant son almuerzo composé d'une soupe (souvent de quinoa) en entrée, suivie du plat du jour. On tombe également sur des snacks bars, soit type pubs anglais, soit type cubain où nous nous laisserons tenter par un mojito bien frais.



On croise une petite chaîne de boulangerie, appelée "au bon pain" et comme son nom le suggère, qui vend de bonnes baguettes de pain et d'excellentes viennoiseries françaises. Un peu cher pour ici, mais c'est vrai qu'après 5 mois hors de l'hexagone, il y a des mets qui nous manquent (vin, fromage, charcuterie) et le pain en fait partie. C'est donc avec un plaisir non dissimulé que l'on se retrouve à plonger chocolatines et croissants dans nos thés et cafés du petit déjeuner. Enfin, on a aussi craqué pour un restaurant gastronomique qui sublime les plats traditionnels boliviens : le Popular Cocina Boliviana. Des plats dignes de l'émission TV "top chef", succulents, bien épicés et très joliement présentés. Les serveurs sont professionnels, efficaces et les cuisiniers travaillent que des mets venus des 4 coins du pays. L'addition, bien que élevée pour un déjeuner, n'est pas du tout exorbitante pour la prestation. Afin de rétablir les comptes, nous nous contenterons également de sandwichs à la tomate et à l'avocat, achetés 10 bob (un peu plus d'un euro) au marché. Une succession de stands, chacun son nom, propose un repas sur le pouce, assis sur un petit banc ; très local !



Dans les quartiers que nous avons visité, il y a Sopocachi où nous avons notre logement airbnb (un appartement au 15ème étage). C'est un quartier agréable, un peu plus huppé, et plus moderne. Les gens se promènent dans les quelques petits parcs que l'on trouve au détour d'une rue. La météo ici est changeante, la chaleur des rayons du soleil laisse vite place à la grisaille des nuages, des épisodes pluvieux et de quelques orages. La température baisse alors assez vite, et il faut savoir qu'ici, les chauffages n'existent pas. Il faut se couvrir, et la nuit se servir des épaisses couvertures à disposition.

Durant une journée, nous sommes allés nous promener à El Alto, qui lorsque nous y étions, s'est transformé en un gigantesque marché. Jour de fête, toutes les rues sont bloquées, et des stands s'installent partout sur des kilomètres à la ronde. En arrivant en téléphérique, on se rend compte de l'ampleur de la chose : des parasols abritant des vendeurs à perte de vue. Nous y ferons donc un tour, sans trop nous éloigner de la rue principale, certains quartiers n'étant pas bien fâmés. Nombre de personnes nous ont déconseillé de sortir des principaux axes, au risque de se faire détrousser.


Heureusement, tout ira bien, à aucun moment nous nous sommes sentis en insécurité.

Pour redescendre depuis ces hauteurs, nous voulons traverser le quartier de Chualluma. De ce quartier défavorisé et mal fréquenté, le gouvernement a entrepris une opération afin de lui redonner un certain attrait. La solution retenue, et qui a fonctionné, est de repeindre chaque maison avec des couleurs vives. Un véritable patchwork au milieu de la montagne. Des façades jaunes, rouges, vertes et certains artistes peintres ayant réalisé des fresques ont mis un véritable coup d'éclat sur cette zone. Un pari qui semble donc gagné, avec de simples et peu coûteuses mesures. Certainement une idée à reprendre.



La Paz, en plus d'être un point névralgique pour rayonner dans le pays, est une étape incontournable. Nous avons aimé y passer du temps, la découvrir et ressentir cette énergie qui se dégage caractéristique des capitales, où la vie bat son plein.



Et toujours, un peu de devoir pour les enfants (presque) chaque jour...


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