Cette ville est une station balnéaire qui s'étend le long de la mer Rouge.
Et oui, après la visite des sites archéologiques à un rythme soutenu, l'agitation des villes et de leurs souks animés, une semaine de repos en bord de mer est bien méritée. Nous quittons Louxor à bord d'un autocar.
Le prix du trajet est raisonnable, mais nous sommes encore surpris et un peu agacés qu'il faille donner un "tips" (pourboire), qui devient obligatoire et non plus facultatif, au cher monsieur qui prend notre sac pour le déposer dans la soute du bus... Sérieusement... On lui a même proposé de le faire, mais non... Et en plus c'est 10 livres égyptiennes par bagage. On lui donnera que 20 pour nos 3 sacs, en estimant que c'est déjà beaucoup trop ! C'est incroyable, tous autant qu'ils sont, te demandent un petit billet pour ci, ou pour ça, ou pour rien ! On ne nous voit plus comme des individus, mais comme des portes monnaies et ça en devient fatiguant.
Alors direction l'hôtel du Golden Beach en front de mer, durant une semaine, en formule "tout inclus". On s'octroie un petit plaisir, les tarifs en cette période pouvant être sacrément négociés. Nous avons choisi d'aller à Hurghada plutôt que la célèbre "Charm el-Cheikh" car plus facile d'accès en bus et non en avion et donc forcément moins cher. Il semblerait en plus que la vieille ville de Hurghada soit plus sympa et peu être un petit peu moins touristique. Il nous faudra environ 4 heures pour arriver au terminal de bus. De là, on négocie un taxi pour la liaison jusqu'à notre hôtel à 20 minutes environs. Le trajet le long de la côte ne fait pas vraiment rêver, les barres d'hôtels se succèdent, ne laissant que peu d'intervalles pour admirer les belles nuances de couleurs bleues de l'eau. On arrive à la réception de notre ressort, un grand complexe avec plein de piscines, des bars, restaurants, mini golf, toboggans, courts de tennis et évidemment accès privé à la plage. Bref tout pour satisfaire les clients, qu'ils n'aient pas à bouger de leur séjour. C'est d'ailleurs ce que nous comptons faire.
On prend possession de notre chambre, laquelle il faut 5 bonnes minutes pour la rejoindre après avoir traversé le hall. Simple, spacieuse, confortable avec un petit balcon donnant sur une piscine. C'est donc ici que nous passerons nos prochains jours, alternant baignades, devoirs et repas ; Un programme des plus simples. L'hôtel est très bien entretenu, c'est propre, les haies et les pelouses sont bien taillées, même les palmiers ont le droit à leur coupe à laquelle nous avons assisté. Un homme haut perché et tenu par une simple corde, élague les palmes les plus abîmées et coupe les dates à peine mûres afin d'éviter une chute sur un client.
Concernant les repas, il y a un grand réfectoire et des tables à l'extérieur que nous occuperons à chaque repas. Des buffets de salades en tous genres, puis de pains sous toutes ses formes, les plats de pâtes, les plats en sauces, les poulets et poissons frits et les grillades. Enfin un étal de pâtisseries bien sucrées comme ils savent faire et quelques fruits. Eau, sodas, bières et vins sont à volonté mais autant vous le dire tout de suite, ce n'est pas du grand crû.
On doit être les seuls français, et ça se remarque à nos habitudes et notre comportement. Ici, les égyptiens doublent pour être servis les premiers, et se servent d'énormes portions ! Certes, ils mettent ensuite chaque assiette au milieu de la table et la famille se sert dans le plat souhaité, mais tout de même, lorsque l'on voit les restes sur les tables... A croire que le fait que ce soit à volonté donne le droit de gaspiller... Alors que nous, nous faisons attention aux quantités, quitte à nous resservir. C'est vrai que tout est fait pour consommer au maximum. On a averti les enfants, qui eux sont ravis de pouvoir choisir leur repas et se resservir jusqu'à satiété, de ne pas tomber dans le piège et de finir la semaine avec 5 kg de plus, même s'ils ont de la marge !
Puis, au fil des jours, un roulement s'est mis en place : petit dej, travail pour tout le monde, piscine pour les enfants, déjeuner, travail, piscine pour les grands, apéro plage, dîner et dodo.
Les sessions piscines sont partagées. D'abord pour les toboggans avec les enfants, surtout avec Nolan qui a peur de se lancer seul sur ces descentes. Ce sera donc un coup accompagné de son papa et l'autre de sa soeur, mais que le bleu, parce que le vert et le rouge font trop peur. On réussira quand même à glisser sur ce dernier l'ultime jour. Une autre peur sur laquelle il a fallu travailler, c'est mettre la tête sous l'eau. Nolan déteste avoir de l'eau dans les yeux. On a réussi aussi grâce au masque intégral de Decathlon, une aide précieuse pour franchir le pas. Maintenant, reste à le faire sans équipement... Peut-être la prochaine étape ? Enfin, il reste l'apprentissage de la nage sans les brassards ! On se bat pour qu'il les enlève lorsqu'il est dans l'eau avec nous. On lui prodigue quelques leçons, notamment la nage dite du "petit chien", et les mouvements de la brasse. Mais il en a vite assez, et préfère retourner jouer avec Iloa. On avance donc, à petits pas certes, mais nous sommes sur la bonne voie. Ensuite c'est baignade dans les piscines plus calmes et moins fréquentées. C'est le moment relax des parents, entre plouf et cocktails frais sur les transats ombragés.
Vous n'allez pas me croire, mais même ici, on est souvent sollicités pour des excursions en bateau à fond de verre, des ballades en quad, en chameaux, pour des tatouages à l'hénée, des jus de fruits frais, des cours d'aquagym, des massages, .... "Des massages...! Au centre spa et bien être... Avec super discount... Voyons voir, qu'on jette un coup d'oeil, juste au cas où..." C'est vrai, ce n'est pas très cher, et quitte à être là pour se détendre, autant bien le faire. On réserve donc plusieurs séances, dont une à partager entre Xav, Iloa et Nolan qui réclament tous leur part du gâteau. Les enfants auront donc le droit à 15 min chacun... C'est pas la classe ça, à 4 ans et 8 ans de se faire masser par une professionnelle ?
Pendant que l'un se faisait dorloter, les autres profitaient du jacuzzi, au calme. En tous les cas, ils ont adoré, et nous ausi ! Nous n'avons pas fait d'autres activités payantes, car pas vraiment l'envie et le souhait de ne pas dépenser plus sachant qu'il y a suffisamment de quoi s'occuper ici.
Ainsi on fera le parcours de mini golf en famille et je nous ai trouvé assez doués pour des pratiquants débutants.
Nous sortirons de notre prison dorée durant une journée en louant le service de taxi de l'hôtel. Direction le centre de tests PCR .... Youpi ! Passage obligatoire lorsque l'on veut voyager. En arrivant devant le centre, c'est la cohue ! Il y a du monde partout, même des bus qui arrivent déversant leurs flots de touristes. Notre chauffeur nous accompagne pour nous aider dans les démarches et respecter l'ordre de passage. On doit faire une queue interminable pour d'abord payer, mais ensuite, c'est assez rapide : on signe un registre, on entre dans une salle, puis on nous enfonce juste au bord du nez cet écouvillon que nous commençons à bien connaître. Ils font ça plutôt délicatement, et pour Iloa, ce sera un prélèvement buccal. Ça, s'est fait ! Allons nous balader un peu dans la vieille ville, il nous faut trouver des cartes postales et des timbres. Un tour assez rapide, il n'y a pas non plus grand choses à faire. Nous allons rencontrer beaucoup de difficultés afin de trouver nos cartes postales, qui finalement seront achetées dans un grand magasin de souvenirs non loin de notre hôtel.
Le séjour ici touche à sa fin. Nous n'avons, c'est vrai, que très peu profité de cette mer Rouge et des fonds marins qu'elle propose. On se dit qu'on se rattrapera plus tard, à Zanzibar par exemple. Mais on a vraiment envie de bouger, de sortir de cet endroit. Une semaine nous aura suffit plus que largement, sachant nous ne sommes pas fan de ce type d'hôtel. Mais nous avions vraiment besoin de nous reposer un peu et surtout avancer la suite du voyage. Notre envie de retrouver les grands espaces se fait ardemment ressentir... Que notre aventure continue !
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