Ce pays situé aux portes du Moyen-Orient, de l'Afrique et de l'Europe est bordé par deux mers et deux déserts. C'est sous un soleil écrasant que nous nous y rendons afin d'explorer ses régions et découvrir ses trésors architecturaux. L'histoire de ce peuple demeure très intéressante, et plonger au temps des pharaons aux alentours de -3000 ans avant JC nous renvoie tout droit dans les bouquins et les films écrits autour de cette grande époque. Quand on voit ce qu'ils étaient en mesure de faire, on se dit que nous n'avons pas inventé tant de choses et qu'ils disposaient d'un savoir hallucinant. En venant découvrir ces vestiges, on savait à quoi nous attendre, mais nous avons tout simplement été bluffés. Retour sur ces merveilles qui ont remarquablement traversé le temps...
Les Pyramides
Il en existe plusieurs dans la région située autour du Caire, mais il est vrai que l'on s'attarde bien plus facilement sur celles du plateau de Gizeh. Ce sont les 3 plus grandes mais aussi les mieux conservées. On les a tous déjà vu en image ou en photo, mais le fait d'être là, devant elles, est indescriptible.
Tout d'abord cette première impression, en quittant la capitale et en roulant quelques kilomètres, on tombe dessus un peu par hasard, cachées derrière les habitations. Mais la magie opère immédiatement... On est subjugué de les voir, si majestueuses, dressées devant nous. On n'a qu'une envie, c'est d'aller à leurs pieds, les contempler de plus près, les toucher pour être sûr qu'elles sont bien réelles et que nous ne sommes pas dans un rêve. Elles sont 3, la plus petite Mykérinos et les 2 autres qui ont quasiment la même taille : Khéphren et la merveille du monde Khéops. Selon les ordres du pharaon, personne n'aurait le droit de construire plus haut tombeau. Khéphren n'est plus petite que de 3 mètres, mais en revanche construite sur une butte lui donnant l'impression d'être la plus grande. Imhotep le célèbre architecte a dû procédé à de nombreux tests, comme des brouillons pour enfin arriver à satisfaire son roi. C'est ainsi qu'ont été retrouvés des murs autour des tombes, puis la toute première pyramide, à degrés, qui fut petit à petit élargie, améliorée, transformée pour arriver à ces chefs d'oeuvres que l'on connait.
Leurs constructions sont désormais élucidées, les artisans construisant de gigantesques rampes pour déplacer les lourds blocs de pierre. Désolé, mais il semblerait que la théorie des extraterrestres soit désormais totalement abandonnée... Ces pyramides se visitent, et c'est donc tout excité que nous pénétrons à l'intérieur... La lumière du jour diminue, jusqu'à disparaître complètement. Une rampe de néon prend le relais, et c'est accroupi que nous progressons lentement. Nous nous enfonçons en direction du centre et de la salle du tombeau. Il n'y reste souvent rien, parfois un sarcophage en pierre, mais l'expérience reste incroyable. Ces constructions sont vraiment uniques au monde.
Les Temples Ce sont des dizaines que nous allons visiter ! Ils ont été bâtis pour célébrer le culte de leurs divinités, et sont magistralement bien conservés.
Beaucoup ont été sauvés des eaux lors de la création du grand barrage, en étant déplacés au plus près de leur lieu d'origine, mais quelques mètres plus hauts. Il est très probable que certains ont fini engloutis... A tout jamais... ? Ces enceintes, voire complexes sont répartis dans tout le pays même si l'on compte une forte concentration entre Louxor et Assouan. Impossible de vous dire lequel on a préféré, car même si l'on retrouve beaucoup de similitudes entre eux, on a tous eu envie de les visiter. Certains sortent peut-être du lot : Abou Simbel tout au sud avec ses immenses statues gardant l'entrée ; Philae situé sur une île ; Louxor avec son obélisque ; Hapshetsou car complètement différent avec ses 3 niveaux et sa rampe d'escalier centrale construit aux pieds d'une falaise ; Karnac tellement gigantesque, Ramses III et ses portes colossales ; Edfu et la précision de ses ornements, ...
Tous aussi beaux les uns que les autres, on passerait des heures à contempler chaque salle avec les colonnes, les obélisque, les sphynx, les statues, les hiéroglyphes, les scènes de guerres, celles d'offrandes aux dieux, les peintures restantes, etc... C'est vrai en revanche qu'il faudrait se replonger dans les bouquins afin de comprendre qui vénère qui et pourquoi, même si cela nous a été en parti expliqué par nos différents guides. Certains Dieux pharaons sont représentés sous plusieurs aspects et pourtant sont les mêmes personnages historiques. C'est franchement pas facile de s' y retrouver, mais peu importe, ces bâtiments religieux sont à couper le souffle.
Les Tombeaux
On connaît bien la civilisation égyptienne pour ses fameuses momies qui ont et sont encore une source d'inspiration inépuisable pour les films, dessins animés ou autres histoires qui font peur. Mais la réalité est bien là, les connaissances de ce peuple en médecine est assez bluffant pour l'époque. Quelques gravures représentent les instruments utilisés et force est de constater qu'ils sont semblables ou presque à ceux utilisés de nos jours. Ils pratiquaient donc la momification, sur les rois notamment, mais aussi sur certains animaux comme les chats ou les crocodiles par exemple. Certaines sont incroyablement bien conservées et aujourd'hui réparties dans les musées, bien à l'abri. D'ailleurs, il a quelques semaines de celà, le gouvernement a organisé une grande parade afin de les déplacer dans leur nouveau dortoir, le musée des civilisations situé dans la capitale Le Caire. Les gens importants, les nobles et bien sûr les rois, les reines et leur famille se faisaient construire de somptueux tombeaux, composés de plusieurs salles retraçant leur vie, et les actes mémorables qu'ils ont réalisé. A Louxor, on peut visiter la Vallée des Rois, la Vallée des Reines et la Vallée des artisans, qui regroupent un très grand nombre, sur un périmètre réduit au pied de la falaise en forme de pyramide, de ces tombeaux. On peut en visiter certains, les ouvertures se faisant par roulement afin de limiter au maximum la dégradation de ces lieux. Les tombes les plus connues restent celles de Toutankhamon et Nefertari, ouvertes qu'à la condition d'y payer le prix fort, aux alentours de 100 dollars par personne. Cela n'enlève en rien la beauté des autres dont les hyéroglyphes et la couleur des peintures sont une merveille.
Les Villes
Que se soit Le Caire, Louxor ou bien Assouan, ce sont toutes de grandes agglomérations dans lesquelles les gens vivent à l'extérieur et la circulation est dense. Assez poussiéreuses, les habitations sont en briques de terres et jamais terminées... En effet, les barres d'acier et soubassement des étages supérieurs sont visibles partout. C'est ainsi pour 2 raisons : soit pour continuer à agrandir la maison et accueillir la famille (notamment celle des enfants mariés), soit et ce doit être la majorité des cas, pour échapper aux impôts fonciers ! Au final c'est un peu n'importe quoi car cela donne l'image d'une ville jamais finie. Ces grandes cités sont résolument tournées vers le tourisme qui reste une source de revenus indéniable et indispensable. Et étonnamment, on trouve qu'il y en a un peu des touristes... Peut-être plus qu'ailleurs. On a entendu parler français, mais aussi russe ou bien d'autres personnes arrivant des Émirats arabes. On imagine la folie que ce doit être en temps "normal". Mais ce qui nous plait particulièrement ici, c'est prendre le temps de flâner dans les souks, ces grands marchés où les odeurs d'épices et de parfums se mélangent. On déambule dans les ruelles, juste comme ça, ou bien peut-être dans l'espoir d'y trouver un objet "particulier" telle la lanterne au génie d'Aladin, ou encore un coup de coeur... On se prête volontier au jeu de la négociation et on aime bien ça quand ça se fait dans le respect et avec le sourire.
Très souvent, c'est le commerçant qui en sort gagnant, mais à nous les touristes de nous débrouiller au mieux pour ne pas "trop" nous faire avoir. Il faut reconnaître qu'ils sont très forts en commerce et savent très bien attirer ton attention pour entamer les discussions. Enfin, pour apprécier une autre beauté de ces villes, il faut prendre un peu de hauteur. C'est ainsi que l'on se rend compte de la multitude de mosquées qui sont disséminées un peu partout. Beaucoup sont très belles avec leurs minarets s'élevant dans le ciel bleu. On aura la chance de pouvoir y monter dans un, et de visiter un complexe. On ne peut pas manquer ces édifices religieux car on les croise partout, mais aussi on les entend tout le temps avec les appels à la prière plusieurs fois par jour. Pas de doute, on est bien en terres musulmanes et le muezzin remplace le chant du coq et le son des cloches de nos villages.
Les eaux, du Nil à la Mer Rouge
Après avoir navigués sur les affluents de l'Amazone, que l'on croyait être le plus long fleuve du monde, c'est sur le Nil que nous effectuons une croisière. Les égyptiens sont formels, c'est bien le Nil le plus long avec ses 6700 kms, juste devant l'Amazone qui lui, est le plus gros notamment en terme de volume d'eau. Ça reste à vérifier, même si ça n'a pas beaucoup d'importance. Il est en revanche le seul fleuve coulant du Sud vers le Nord. Prenant sa source en Éthiopie, ici, ils le "découpent" en "cataractes" c'est-à-dire selon les rapides (et non pas des cascades comme on pourrait le présumer) qui le constituent. A Assouan, à proximité du grand barrage, se trouve la première cataracte. Les villages nubiens ont été réimplantés ici, afin de ne pas être inondés. Les crues du Nil ont toujours été à la fois une bénédiction et une malédiction. Rendant les terres fertiles, l'agriculture s'est largement répandue sur ses berges, mais lorsque le fleuve sortait de son lit, c'est toutes les récoltes qui étaient perdues. C'est pourquoi ce grand barrage a été construit, afin de réguler les crues, mais aussi pour produire de l'énergie. Ainsi le lac Nasser est né, l'un des plus grand lac artificiel du monde. Désormais les eaux du Nil sont bien plus calmes, et la navigation s'y fait très bien, soit en bateaux de croisière, soit à bord de felouques, ces embarcations traditionnelles à voiles, servant désormais uniquement pour promener les touristes. C'est donc très agréable et très reposant de se laisser aller sur ce cours d'eau dont la fraîcheur est la bienvenue.
Un autre incontournable de l'Égypte, c'est bien son accès à la Mer Rouge, qu'elle se partage avec la Jordanie. Ses eaux chaudes y sont d'un beau bleu, et paraît il, les fonds marins riches en poissons et coraux. Nous profiterons une semaine de la station balnéaire de Hurghada, plus facile d'accès que la célèbre Charm El Cheikh, mais aucune excursion en mer à notre actif. Il s'agit là d'une pause détente, aux bords des piscines, à nous reposer et avancer sur les devoirs et la suite du programme. Nous avons donc fait le choix de ne pas effectuer de sorties coûteuses en mer, mais sans regret. On a déjà fait du snorkeling à Tahiti et nous en referons certainement à Zanzibar, des coins tout autant, voire plus, réputés pour la richesse de leurs fonds.
Et nous dans tout ça... C'est sûr qu'en arrivant depuis New-York, il y a un fort contraste, tant au niveau structurel que culturel. Dès notre arrivée sur le sol égyptien, à peine le temps de récupérer nos bagages, que nous sommes assaillis de demandes et de propositions de taxis pour nous conduire. Ce sera ainsi durant tout notre séjour, des sollicitations insistantes pour tout. Bien que prévenus, ces situations deviennent de temps en temps énervantes. On en a du mal à profiter, parfois on doit élever le ton afin d'être tranquille, et on garde toujours un oeil sur nos enfants et nos sacs. On les comprend mais nous ne sommes pas que des porte-monnaies.
Ici les gens sont nombreux dans les villes à discuter, fumer la chicha, boire le thé, se serrer dans les bras, et le tout sans porter de masques et donc sans aucun geste barrière.
Nous, nous avons été prudents jusqu'à maintenant, et cela sans nous faire peur, nous fait rester alertes, et décidons tout de même de continuer à porter nos masques à l'extérieur et de nous mettre du gel fréquemment. On n'est jamais trop prudents même si ne voulons pas êtres offensant.
Ensuite ce qui nous a rappelé que nous sommes bien en tour du monde, c'est le standing de notre hôtel. Les critères de litterie, propreté, entretien sont bien différents de ceux américains. Notre premier logement est situé dans un hôtel vétuste, et bien qu'équipé d'un ascenseur, nous préférons les escaliers de peur de rester coincés, ou pire que le câble lâche sous le poids de nos sacs. Ça fait du bien de retrouver des conditions un peu plus standards et conformes à notre budget. N'oublions pas que les USA nous ont coûté cher et que si nous voulons finir notre voyage aux dates prévues, il va falloir en passer par là.
Il nous faudra 24 heures pour nous remettre de notre décalage horaire et nous acclimater à cette nouvelle étape. On continue de parler anglais, mais on essaye d'apprendre et retenir quelques mots en arabe. On note qu'il y a quelques différences par rapport à nos lointains souvenirs du Maroc. Quand nous arrivons, c'est la période de Ramadan, évidemment très suivie ici. Cela n'aura pas vraiment d'impact pour nous, même si certains commerces sont fermés. Dans un pays musulman, en période de Ramadan et de Covid, inutile de vous dire qu'il n'est pas chose aisée de trouver une bière ou un petit apéritif alcoolisé... Sevrage obligatoire, mais on ne vous cache pas qu'on a rêvé de cette bière bien fraîche surtout avec une température extérieure dépassant les 40 degrés. On finira pas trouver dans certains hôtels, durant notre croisière sur le Nil ou bien dans les complexes touristiques du bord de la mer Rouge, à Hurghada. Donc tout va bien. Outre ce breuvage, c'est bien sûr le thé que l'on partage. A chaque rencontre, ou bien lorsque l'on entre dans une boutique, dans un café, nous sommes toujours priés de nous installer sur les coussins autour d'une table pour boire le thé chaud. Ils ont le sens de l'hospitalité, et c'est tout aussi hydratant que de l'eau. D'ailleurs, en parlant d'eau... Je crois nous n'avons jamais bu autant ! Ici, il fait chaud, très chaud ! On est sans cesse en train de boire et on plaint les pratiquants qui doivent attendre le coucher de soleil pour ingurgiter leurs premières gorgées.
L'Égypte, c'était également l'occasion de fêter non pas un, mais deux anniversaires : celui de nos 11 ans de mariage et les 39 ans de Xav. Deux passages de cap qui vont se faire de belles manières : le premier sur un bateau de croisière en descendant le Nil, le second à bord d'une montgolfière survolant la Vallée de Louxor. De bons moments en famille, tous les quatre qui seront de bien beaux souvenirs.
Alors oui, on a adoré les beautés de ces lieux, la chaleur du climat et l'hospitalité des égyptiens. Une étape superbe qui révèle ses trésors et dans des conditions optimum, les sites n'étant presque, que pour nous. Et comme d'habitude, un petit récapitulatif en chiffres : - 0 voiture de location - 1 vol interne - 2 trajets en bus - 14 temples - 1 baignade dans la mer Rouge - 45 degrés dépassés - 1 baignade dans le Nil - 2 pyramides visitées - 157 bouteilles d'eau bues - 5 jours de croisière - 1 vol en montgolfière - 6 entrées dans des tombeaux - 8 sorties en bateau - 5 français rencontrés - 13 fois le nombre où on a faillit se faire écraser - 4368 fois où on a dit "non merci" en arabe - 2 sorties en calèche - 4 jours de fièvre pour Iloa - 11 ans de mariage franchis avec succès - 7469 photos environs - 63 chameaux aperçus - 3 tests Covid réalisés - 5 souvenirs achetés - 1276543 hiéroglyphes admirés - 1 crâne de caïman dans notre valise toujours - 39 ans fêtés - 6 toboggans aquatiques descendus - 1 cocktail dans un hôtel de luxe - 7 massages inéquitablement répartis - 2 enfants... Encore et toujours
Notre itinéraire en image
La répartition du budget
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