Nous poursuivons notre voyage sur Chichicastenango et son célèbre marché, le plus grand d’Amérique Centrale (parait-il !).
Sauf que ce que nous n’avions pas anticipé, c’est la qualité de la route pour s’y rendre…
Nous avons emprunté la Panamérica, « autouroute » qui relie les Etats-Unis et le Panama, alors on se dit chouette de la grande route, les 130km vont bien se faire ! Mais c’était sans compter les nombreux, mais que dis-je, les milliers de nids-de-poule et autres « tumulos » (dos d’âne) très mal fichus, qui cassent les voitures…
Nous arrivons enfin sur la ville de Chichi ! Ce sont les bouchons, tout le monde converge vers la ville, car demain c’est jour de marché. C’est un enfer de circuler dans les rues où l’on ne passe pas à 2 voitures et encore moins quand on croise un camion… Je n’ose pas compter le nombre de marche à arrière que Xav a fait…
Nous partons à la recherche d’un hébergement, et oui on ne va pas dormir dans la voiture ce soir, bien qu’on l’ait envisagé quelques secondes, vu la galère pour trouver un hôtel à un prix convenable. Après 5 tentatives, nous abdiquons et regagnons le 1er hôtel visité, il est 17h… Mais la secrétaire est partie donc pas de chambre pour ce soir : « tant pis pour vous, fallait réserver la première fois… » Mais heureusement, le gardien nous conseille un autre hôtel… Le dernier de la ville que nous n’avions pas fait, et qui sera le bon. Nous y serons bien pour une nuit seulement, et à un prix raisonnable ! Seul hic, il faudra sortir la voiture avant 7h le lendemain car les stands du marché s’installent aussi dans la rue et bloquent la sortie.
Nous nous couchons fatigués de cette quête, de cette route, de ce stress…
Nous espérons une nuit paisible pour reprendre des forces mais c’est aussi sans compter l’esprit de fête des guatémaltèques… Du monde, de la musique et de nombreuses détonations de pétards toute la nuit... et pour couronner le tout, un feu d’artifice à 4h du matin ! Ils sont fous…
Bref, s’enchaine le lendemain après une courte nuit, pour découvrir le marché en extérieur. Tout en couleur, en fumée, en bruit de pétards, en bain de foule, en procession religieuse et animations locales…
La place de l’église est devenue un lieu de fête, musique à fond, vendeurs ambulants de glaces, numéro de balançoires locales avec 2 hommes se jetant du haut d’un tronc d’arbres planté dans le sol, tournoyant dans les airs retenus simplement par une corde…
Et les tirs de mortiers pour annoncer l’arrivée des lourdes représentations de Jésus portées par des dizaines de personnes. Quelle ambiance !
Mais pas très protection Covid tout ça ! On est ravie de vivre ce moment authentique, riche en émotion et en échange. Les vendeuses tentent désespérement de nous convaincre de leur acheter divers souvenirs types magnets, bracelets, etc…
Et connaissent une seule phrase en français : « C’est le mari qui paye pour la belle doche ! »… Ahaha, ça nous a beaucoup fait rire et les enfants aussi.
Mais il nous faut rejoindre Quetzaltenango (dit Xéla) et donc nous reprenons la route, toujours en mauvais état, pour 2h environ… Et quand nous arrivons sur Xéla, nous sommes surpris par une ville terne, peu animée. Si nous avions su, nous aurions évité cette étape.
La place centrale regroupe quelques restaurants et terrasses pour nous rassasier.
Le côté sympathique de cette étape c’est que nous rencontrons la famille de Véronique et Arnaud, en tour du monde également et avec qui j’échange depuis bien plus d’un an…
La ville en soit ne présentant aucun centre d’intérêt particulier, nous décidons d’aller découvrir les petits villages aux alentours qui sont mignonnés… De belles églises hautes en couleur, et leurs marchés typiques dans lesquels on se délecte d’avocats et de tortillas.
Mais nous ne nous arrêtons pas là dans la découverte de cette région, nous nous enfonçons dans les terres à la recherche des sources d’eau chaude. Nous traversons des champs cultivés en terrasse.
Les Guatémaltèques sont vraiment travailleurs, car les champs cultivés sont pentus et les conditions d’accès difficile, et leur matériel reste rudimentaire.
On paye en arrivant sur le site, puis on se change afin d'enfiler nos maillots de bain. Il ne fait pas très chaud...
La baignade dans une eau à 27 degrés fut énigmatique… 3 bassins au pied d’une falaise, l’eau est maronnâtre, et pas si chaude que ça… Mais parait’il bonne pour le corps… Seuls touristes, nous étions l’attraction ! Les Guatémaltèques rigolaient de nous voir dans leurs sources… D’autant plus après la douche froide, enfin glacée, que nous avons dû prendre avant de rentrer dans l’eau puis en sortant…
Un dernier repas avec Véronique, Arnaud, Sarah et Thomas dans un bon restaurant italien, à partager nos aventures pendant que les enfants jouent ensemble. Un bon moment que l’on prolongera dans quelques jours à Atitlan où nous nous retrouverons.
Ces villes nous ont bien surpris, en bien ou en moins bien, mais nous avons tout de même apprécié ces moments de vie authentique façon guatémaltèque.
Et bien sur toujours un peu d'école pour ne pas perdre les acquis et poursuivre l'apprentissage comme il se doit.
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