Cette nouvelle étape, comme les prochaines au Costa Rica, se fera non pas à 4, mais à 6, et toujours en famille. Mes parents ont pu nous rejoindre ici au Costa Rica, juste avant que la France ferme ses frontières. Ils ont pu décollé le samedi 30 Janvier soit 24h avant la mise en place des nouvelles restrictions... Ouf ! Nous les avons donc récupérés à l'aéroport après 11h de vol et 2h pour passer les douanes, fatigués mais heureux. Nous passerons la nuit à Alajuela, afin de partir le lendemain pour la côte Caraïbes.
Nous prenons la route à bord de notre nouveau véhicule, un monstrueux Toyota 6 places, qui est chargé jusqu'au plafond ! Nolan dans le coffre, sur un siège quand même, à côté des valises, les 3 filles à l'arrière et les garçons devant. La voiture marche bien, un gros 4x4, bien élevé et donc avec un marche-pied pour y grimper.
Premier arrêt dans un soda afin de faire découvrir le casado local. Cela plaît à tout le monde, et nous avons même la chance d'apercevoir un caïman à quelques mètres de là. Une belle entrée en matière !
Arrivés à Puerto Viejo de Salamanca, situé à 50 km du Panama, nous découvrons notre grande location : Casita Mar y Luz, située dans la forêt à quelques minutes à pieds de la plage de la Chiquita. Tout le monde à une chambre, et l'espace commun est une grande terrasse en bois couverte, séparant une grande cuisine par un bar. L'extérieur est composé de nombreux arbres, plantes et fleurs tropicales. Et qui dit tropicale, dit.... Pluie... Et oui, bien que prévenus du climat bien plus changeant sur cette partie du pays, nous ne nous sommes pas pour autant découragés et nous avons maintenu notre programme. Il tombe des abats d'eau, mais par intermittence. On profite du créneau afin de rejoindre la plage. C'est marée haute, la plage est donc réduite, mais nous trouvons un coin sympa où étendre nos paréos.
Premier bain dans les Caraïbes, la mer est forte et le courant important. On restera donc au bord, prudents, à profiter et à nous délasser dans cette eau chaude. Les enfants sont ravis de revoir leurs grands-parents, de raconter leur voyage et de leur demander de jouer avec eux. Alors... Au travail ! Papou se lance dans la construction d'une formule 1 dans le sable pour Nolan, tandis que Mima joue à la marchande de boules de sable avec Iloa.
On a droit au soleil qui a refait son apparition... Impeccable.
Le reste de la journée se résumera en quelques courses et un tour dans le village. L'ambiance est radicalement différente que sur la côte Pacifique. Ici, les Caraïbes ont influencé et largement déteint sur la population. Les gens sont plus noirs de peau, ont des dreadlocks, se balladent à vélo et écoutent du reggae. Cette description est un peu "cliché" mais c'est ce que l'on ressent en arrivant ici. C'est coloré grâce aux nombreuses boutiques de bijoux fantaisie, de paréos et autres souvenirs. C'est animé, il y a de nombreux bars, restaurants et du monde dans la rue. C'est sympa et plutôt joli de longer cette côte qui propose de nombreuses plages avec des couleurs de sables changeant du jaune au noir.
Cahuita, situé à 45 minutes en voiture, est également une destination prisée par les touristes, notamment pour son parc. Après une nuit entrecoupée et hachée à cause du bruit de la pluie, des cris des animaux, des aboiements de chiens, et des chants des oiseaux et des coqs, nous nous préparons. Les sacs à dos remplis avec les sandwichs, les bombes anti-moustiques, nos maillots et nos capes de pluie, nous sommes prêts et parés. Nous traversons la petite ville avant de nous garrer à l'entrée du parc, sur le parking d'un hôtel moyennant quelques billets. Nous n'avons pas de mal à trouver un guide qui nous accompagnera, au moins sur le début du parcours, équipé de sa jumelle sur trépied. Le parc national de Cahuita est gratuit, mais il est plus que bien vu, de donner quelque chose... Pour son entretien et préserver cette zone afin que la nature reste intacte. Il y a 2 entrées au parc : Kelly Creek et Puerto Vargas. La randonnée sur ce sentier de 9 km reliant les 2 points, suit le périmètre de la péninsule.
Il est possible de s'arrêter sur les magnifiques plages de Playa Blanca et Playa Vargas durant la ballade afin de se reposer.
Nous commençons grâce aux yeux de lynx de notre guide par observer de beaux spécimens d'iguanes. Ils n'ont pas la même couleur que ceux du Pacifique (noirs et bruns).Ici, ils sont verts et les mâles pendant la période de reproduction, se parent de orange afin d'être repérés par les femelles.
On observe également de magnifiques basiliques, ces gros lézards verts qui ont des crêtes sur la tête et le dos, et qui sont capables de courir sur l'eau ! On les appelle aussi les "Jesus".
On continue d'avancer afin de tomber, enfin, sur les fameux paresseux. Véritables emblèmes du Costa Rica (avec la grenouille verte aux yeux rouges), on avait hâte de les voir. Ils sont relativement difficile à trouver, surtout avec nos yeux non aguerris, car ils sont assez petits, et se mettent en boule en haut des arbres. On pourrait croire une grosse noix de coco, ou bien une termitière ou encore un simple amas de feuilles... Mais ils sont bien là, et... Bah... Ne bougent pas beaucoup. Ils dorment en moyenne 16 h par jour, donc les voir en activité reste rare. On arrive quand même à apercevoir la tête, toujours souriante, de ces drôles de boules de poils. On en verra plusieurs durant notre marche, des espèces à 2 doigts et d'autres à 3 doigts.
On avance encore avant de tomber sur des singes, puis un magnifique toucan. Enfin, des papillons, des araignées et les toutes petites chauve-souris. Le contrat de notre guide est rempli, il décide de nous laisser continuer seuls. Lui rebrousse chemin, nous, on allonge le pas afin d'avancer un peu plus vite car nous ne sommes pas encore à mi-chemin. Le sentier longe la plage, dans la forêt du littoral. C'est très agréable de passer un coup sur le sable, un coup le long d'un lac, le reste au milieu des arbres à la recherche de nouvelles rencontres animales. Ce qui ne tardera pas avec un face à face avec une famille de ratons laveurs. Excellent !
Enfin arrivés à la pointe, il est grand temps pour nous et nos estomacs de dévorer chips et sandwichs. A peine la barre céréales en guise de dessert avalée, ce que nous redoutions, finit par arriver... La pluie... La grosse pluie... On étrainne nos panchos, et 2 options : soit on fait demi tour pour rejoindre la voiture, soit on continue les 2 heures restantes et on prend un bus pour nous ramener... On continue ! Nous revoilà partis, sous nos capes on dirait... De drôles de chaperons noirs, seul Nolan étant en rouge.
Plus le temps de regarder si il y a des animaux, ils ont d'ailleurs tous dû se mettre à l'abri, alors nous marchons à bon rythme sous cette pluie diluvienne. Emmenés par un Nolan surmotivé en tête de cordée, le reste de la troupe n'a qu'à suivre, au tempo des "splash splash" que font nos pas dans nos baskets trempées. La ballade se termine par un immense pont de bois, interminable, au milieu de la forêt.
On débouche finalement non loin de la route principale sur laquelle siège un arrêt de bus. Plus qu'à attendre... Nous ne sommes pas seuls, d'autres randonneurs nous rejoignent. La pluie finit par cesser, le bus par arriver et nous par rentrer. Une bonne douche chaude, on enfile des affaires sèches et on a mérité un petit apéro en famille.
On finira notre séjour dans ce coin par la visite du "Jaguar Rescue Center" où l'on retrouvera, par hasard les Notima rencontrés à Samara. Ce centre abrite de nombreux animaux afin de les soigner avant de les réintroduire dans leur milieu naturel. Malgré le grand nombre de spécimens observés, nous restons un peu déçu de notre visite.
Le bénévole qui accompagnait notre groupe, nous a délivré une prestation express ce qui ne nous a pas permis de profiter pleinement de l'observation des bêtes.
Un rythme bien trop soutenu, et des explications débitées dans un espagnol bien trop rapide pour nous, nous obligeant une interprétation aproximative. Dommage...
La côte sud-est du Costa Rica est donc une halte à faire. Bien différente de ce que nous avions vu jusqu'à présent, elle s'ajoute à la grande diversité de ce petit pays.
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