Après un vol de quelques minutes, agrémenté de secousses et turbulences, nous atterrissons sous la pluie. Direction le "Fare Miti" situé sur la côte Ouest de l'île. Notre logement est réservé depuis presque un an, il s'agit d'un bungalow, devinez quoi... Situé en bord de plage.
Cette île a une forme de coeur, et nos premières impressions vont être vite confirmées : elle est magnifique. De hautes montagnes finement dessinées, des pics qui touchent les nuages, des baies enclavées, et un lagon superbe. C'est un concentré de ce que nous avons vu jusqu'à maintenant.
Nous attaquons la découverte par une randonnée avec nos amis Côme et Sandrine et bien sûr leurs enfants Antoine et Arthur. Le départ de la rando des "3 cocotiers" se fait depuis le belvédère. Déjà un très beau point de vue sur les 2 baies de Cook et Opunohu. Les gars ont chaussé leurs baskets et les filles leurs sandalettes "pouet pouet". Le sentier, bien balisé, est "gadouilleux"et nos pieds sont vites recouverts de boue.
On s'enfonce dans la forêt, on franchit des ruisseaux, on monte en faisant attention à ne pas glisser. Les arbres sont immenses, on traverse même une bambouseraie ce qui est étonnant au milieu de cette jungle.
On se bat avec les moustiques, mais Sandrine a pensé à prendre une arme redoutable (au moins quelques heures) : huile de monoï au citron. On croise même des coqs et des poules... Ils sont vraiment partout ! Après 1h30, on arrive au sommet. Nolan a marché presque tout le long, seulement un petit quart d'heure dans le porte bébé... C'est bien. Quant à Iloa, elle court devant avec les 2 garçons.
Là-haut, sublime vue sur le lagon et ses montagnes.
Après une pause bien méritée et un encas, on redescend. On tient bien Nolan, quelques passages sont à flanc de falaise et le sol est glissant. Arrêt à une petite mais vigoureuse cascade avec baignade évidemment. Ça fait du bien, un spa naturel.
Puis encore quelques minutes de marche et nous arrivons au parking. Des locaux s'y sont installés et ont sorti la grosse sono, la musique est assourdissante. Impossible de rester là pour déjeuner, on décide de redescendre vers le lycée agricole, où un joli coin d'herbe nous convient parfaitement et ainsi clôturer cette belle rando.
Cette île est plus petite que sa grande soeur Tahiti, que nous apercevons très bien selon l'endroit où l'on se trouve. Le tour de ce gros rocher se fait en quelques heures seulement. Nous avons même eu le culot d'emprunter la route des ananas, route interdite par les loueurs de voitures... Mais nous ne sommes pas à notre coup d'essai... La route n'est d'ailleurs pas en si mauvais état... Elle zigue-zague le long des grands champs d'ananas. Arrêt obligatoire pour en cueillir un, voire deux qui nous semblent mûrs. Aïe ! Mais ça pique drôlement les ananas ! Nous avons notre butin au prix de quelques épines et écorchures, on va se régaler.
Les montagnes sont majestueuses, nous regagnons la route principale sans emcombre.
En conduisant, nous prenons le temps d'observer la vie locale, on se permet de photographier les écoles, temples et églises, épicerie, bref ce qui fait la vie de cette île.
On est étonné de voir que les morts sont enterrés dans le jardin, devant les maisons. Si le terrain nest pas assez grand, alors ils sont enterrés sur les motus. Ils ne pratiquent pas l'incinération. On a la chance d'observer une cérémonie de mariage. On s'est fait discret dans un coin afin d'écouter les chants et d'applaudir les mariés qui passent sous une haie d'honneur érigée avec de grandes feuilles. Encore un bon moment. C'est ce qu'il nous manquait, un peu de tradition.
Nous avons d'ailleurs visité le Tiki Village, un centre culturel tahitien. C'est un village avec quelques habitations dans lesquelles sont présentées des savoirs-faire tahitiens, comme le tissage, les bateaux, les tatouages, les vahinés , les costumes et le fameux four tahitien (cuisson dans le sable). On en apprend un peu plus sur la formation de cet archipel et sur ses habitants.
Les plages et le lagon viennent compléter cette carte postale. Il est vrai que nous avons le privilège d'avoir un bout de plage au pied de notre bungalow, mais pour autant nous en avons "testé" d'autres. Je ne connais plus leurs noms, mais de plages de sable blanc très fin, avec des cocotiers. Un peu de snorkeling par curiosité, on espère toujours trouver de nouveaux poissons, de nouvelles bêtes étranges venues des profondeurs...
En parlant de ça, il faut vous raconter notre rencontre avec les requins pointes noires... Ce jour là, on loue des kayaks avec nos amis de route, à la plage des Tipaniers pour, dans un premier temps, rejoindre le motu pour déjeuner au réputé "Coco des iles". On s'installe sur les tables : 4 d'un côté et 4 de l'autre. Covid oblige... Bref table des enfants et table des parents. Il fait grand beau temps, ça sent la grillade au feu de bois. Quand la carte des menus arrive, on salive d'avance et on se lèche les babines. Ce sera brochettes de poissons avec sa sauce vanille et tartare de thon avec supplément avocat, le tout accompagné d'une bouteille d'eau et... D'une carafe de margarita ! Et zut ! c'est pas tous les jours qu'on mange dans un endroit aussi beau... Mmmmm... C'est un régal, le tartare est succulent, les plats sont copieux, ça va être dur de repartir.
Retour aux kayaks, il est temps d'aller pagayer pour éliminer. On avance à fière allure, glissant au dessus des coraux, direction le spot des requins. Xav tient absolument à les voir avant de quitter la Polynésie (baleines, dauphins et raies mantas ont aiguisé sa soif de découverte, comme nous tous d'ailleurs ). On a un peu peur de ces animaux et c'est ça qui est excitant. On arrive sur zone, un guide et un petit groupe de touristes sont à l'eau. Le guide nourrit une grosse raie qu' il nous invite à caresser (sur le dessus uniquement car en dessous il y a sa bouche et à la base de sa queue un dard). Et bien sûr, tournant autour de nous, les tant attendus pointes noires. Il y en a 3 ou 4 de taille moyenne, mais c'est suffisant pour bien les observer depuis nos kayaks. Bien que les sachant inoffensifs, nous sommes tout de même un peu méfiants... Xav décide de se mettre à l'eau avec masque et tubas pour les approcher d'un peu plus près et capturer quelques images. Il est ravi. On peut regagner la berge tranquillement.
Les journées passent mais ne se ressemblent pas... Exceptées certaines choses comme par exemple un peu de devoir le matin ;-). Les enfants rechignent mais finissent par se soumettre. Nous ne sommes pas en vacances, mais en voyage. Antoine et Arthur aussi font des devoirs quotidiennement, nous avons pu aborder le sujet au cours des repas passés ensemble, un coup chez eux, un autre chez nous.
C'est sympa de partager des moments avec d'autres familles.
Iloa et Nolan se chamaillent évidemment de temps en temps, mais sont aussi très souvent complices. Ils sont tout le temps dehors, coupés des écrans et ça ne leur manque pas. Plus proches de la nature, ils s'occupent facilement avec la plage, mais aussi des bigorneaux, des noix de coco, trouver du bois pour faire un feu, etc... On aime les voir ainsi.
On profite en famille de ces moments : à chanter à tue-tête dans la voiture, à admirer ensemble le coucher de soleil, à faire les clowns sur le sable...
Des moments un peu trop oubliés en métropole et qui ont motivé ce voyage qui commence tellement bien.
On savoure les derniers jours sur Moorea la Guapa, qui nous a conquit.
Et pour finir une série de couchés de soleil... Comme on les aime...
Coucou 👋🏻ça va 🙂☺️