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elomariette

De Siem Reap à Battambang



Passage de frontière entre le Laos et le Cambodge

C'est toujours un moment stressant mais forts de notre première expérience, et informés, c'est en nombre que nous nous présentons au poste frontière. En effet, c'est un groupe de 10 gaulois bien chargés (nous 4, Audrey, Youssef, Camille, Noah, Charles et Paul) que voit débouler l'agent.

On le sait, normalement le bakchich ici est de 1$ pour quitter le Laos, plus 3 $ pour entrer au Cambodge... Soit 40 $ pour nous tous. Mais la nouveauté, c'est le "défraiement" du "docteur" ! Oui, oui... Cette personne qui a pointé son thermomètre laser en notre direction pour soi disant nous prendre la température... Et bah ça sera 5$ pour le groupe. Après quelques discussions, on passera à 2 $ par personne au lieu de 3... C'est bon, on a notre visa et tampon, et le minivan qu'on a privatisé nous attend.

On retiendra que pour ces passages de frontière, c'est quand même une "drôle" de façon de faire... 





Siem Reap

Nous voilà dispatchés chacun dans nos Guesthouse. Première impression : grande ville, mélangeant modernité et authenticité. C'est ici qu'on séjourne pour visiter l'incontournable de la région, les temples khmers d'Angkor.


Mais avant de vous en dire plus, on va d'abord s'intéresser à la ville... Elle est en pleine expansion et pour preuve le tout nouvel aéroport international qui vient d'être inauguré. Les touristes arrivent du monde entier pour visiter les temples et la ville s'adapte pour les accueillir.

Notre hôtel est relativement bien situé, il y a une piscine et le personnel très serviable.



Il nous faudra quand même prendre le tuk-tuk pour nous rendre au centre ville, là où il y a l'animation et la fameuse "pub street". C'est un endroit qui se réveille à 17h, une fois la rue interdite aux voitures, et en plus et surtout, une fois que les nombreux bar se remplissent. Des locaux, des touristes, des bars, des restaurants de tous types de cuisine, des boutiques de souvenirs...



Ca change radicalement du Laos...

Et on ne vous cache pas qu'on est ravi de retrouver des restaurants avec cuisine occidentale, car on sature un peu du riz frit. Alors à Siem Reap on se fait plaisir et voici quelques exemples de nos re-découvertes gustatives.

Une merveilleuse pizza : chez "Polo", qui nous a été recommandée par Fabien et Nina. Pizza avec une burrata et quelques feuilles de roquettes... Tout simplement une tuerie ! Il y eu également, et à 2 reprises : "Elia" un restaurant grec où nous partageons humus, tzatziki, falafels, moussaka, pitas et salades grecques... Des légumes frais, de la couleur et un mélange de saveurs... On continue... Avec devinez quoi... Une raclette !  Et oui, chez "la khmer poulart". Les enfants en rêvaient et on l'a fait. Certes, ce n'est pas cadeau, mais manger des patates avec du fromage et de la bonne charcuterie n'a pas de prix... Poisson pour Elo, parmentier de canard pour Xav et avec du vin... Le patron, français évidemment, se joindra à nous pour partager son digestif maison.

Il y a aussi "Gelato Lab", certainement les meilleures glaces du Cambodge. Vanille, chocolat, coco et même chocolat-poivre... Toutes plus délicieuses les unes que les autres. Tous ces bons restaurants sont un peu plus cher qu'à notre habitude, mais il faut savoir se faire plaisir.



Sinon, notre cantine sur Siem Reap se nommait "khmer taste", une vraie bonne adresse qui semble se partager à en croire le monde qui se retrouve attablé ici. Beaucoup de touristes mais aussi des cambodgiens. Faut dire que la bière pression est à  0,50 $, le chicken burger à 2 $, et les plats locaux ne dépassent pas les 4$ et en plus, c'est bon ! On s'y retrouvera plusieurs soirs avec les copains. 



Cette dynamique et enivrante "Pub Street" sera aussi l'occasion pour nous de tester la "fish pédicure" qui consiste à plonger nos pieds dans de grands bassins dans lesquels de nombreux petits poissons s'agglutinent et s'emploient à nous mordiller les pieds. Surprenant, marrant, mais pas franchement agréable... 



On a eu la chance d'être ici pour la "fête de l'eau ". La ville se transforme durant 3 jours... Au programme : courses de bateaux (sorte de grandes pirogues), animations et jeux sur la rivière, combats de boxe, scènes avec spectacles et DJ, soirées mousse en pleine rue, attractions, concerts... Un véritable évènement, les rues sont bondées, les gens font la fête et la bière coule à flot.





Il faut d'ailleurs qu'on vous parle des bières... Les différentes marques affichent des panneaux en grand le long des routes, sponsorisent tous types d'évènements et ont tous des jeux pour gagner des bières, mais aussi de l'argent, des motos et même de gros 4x4. Pour cela, il faut vérifier sous ta capsule de cannette... Même si on n'a pas gagné de véhicule, une cannette sur 2 ou 3 est gagnante pour ravoir une bière... Tout cela pousse fortement à la consommation et réduit pas mal notre budget bière ! 

Pour en revenir à la ville, elle est donc plutôt agréable. On est étonné de tomber sur des roussettes, ces grandes chauve-souris qui vivent le jour, perchées sur les arbres du centre-ville, proche du palais et non loin du musée national d'Angkor, que nous visitons afin de comprendre un peu mieux ce que nous allons découvrir... 




Les temples d'Angkor

Certainement le must du Cambodge... On a beaucoup d'attente et vraiment hâte de découvrir le site, patrimoine mondial de l'UNESCO.

Pour rappel, cet ensemble de monuments, capitale de l'empire Khmer du 9ème au 14ème siècle, s'étend sur 400 km2 et compte plus de 200 temples ! Oui, c'est immense, et on ne pourra pas tout voir...

Sachant cela, on décide de prendre le pass à utiliser sur 7 jours. Nous optons pour cette solution afin de prendre le temps et d'éviter des journées marathon sous plus de 30 degrés.

Il y a 2 circuits principaux à faire : une petite boucle et la grande. On a fait le choix de les faire en tuk-tuk plutôt qu'en scooter pour plus de simplicité et practicité : pas besoin de GPS, pas besoin de traîner nos casques en plus des sacs à dos, et sur certains sites le chauffeur nous dépose à l'entrée et nous récupère d'un autre côté.

Enfin, en terme de budget, après négociation, c'est plus avantageux. On utilisera notre 1ère entrée juste pour aller observer un coucher de soleil depuis un site perché sur une colline dominant les alentours. On monte, et on n'est pas les seuls... On n'a toujours pas retrouvé cette habitude de visiter avec de nombreux touristes ! Une fois en haut, au pied de l'édifice, mauvaise surprise... Ils interdisent l'accès aux enfants âgés de moins de 12 ans... Grrrrrhhhh... Ca passe pour Iloa mais ils ne veulent rien savoir pour Nolan. Pourtant il n'y a pas de danger réel... Evidemment, il faut éviter de chuter, mais même un adulte se ferait très très mal (au mieux). On monte donc à tour de rôle... Iloa reste en haut pour garder une bonne place, le monde s'agglutinant pour ne rien louper de la disparition de l'astre solaire. Xav redescend avec Nolan et trouve un autre point de vue. On patiente, puis on contemple le changement de couleurs, le ciel passant peu à peu du bleu au orange... Des choses simples mais sur un site sacré. 




Angkor wat

Le plus connu... Le majestueux... C'est le plus grand des temples et le plus grand monument religieux au monde. Initialement hindou et dédié au Dieu Vishnou, il a progressivement été transformé en temple bouddhiste. Il est devenu le symbole du Cambodge et figure sur le drapeau national. Le temple est admiré pour la grandeur et l'harmonie de son architecture et les nombreux bas-reliefs qui ornent ses murs. Sa beauté et sa taille sont telles que beaucoup le considèrent comme la huitième merveille du monde... Voilà qui donne le ton... 


Levés aux aurores... Il est 4h30... 20 minutes de tuk-tuk... Il fait encore nuit, il fait frais...


Nous sommes déposés à l'entrée principale. Contrôle des billets, tout est OK. Puis on s'avance à pas décidés sur cette grande ligne droite qui mène au premier parvis... De là, on commence à distinguer les contours si caractéristiques du temple dans la pénombre... Nous ne sommes pas seuls, certains sont accompagnés de guides équipés de petites lampes torche. On les suit à distance, ils doivent connaître les meilleurs spots pour ne rien louper. Et en effet, on arrive au bord du marais. On ne peut pas avancer plus loin sous peine de se mouiller les pieds. Une ligne de touristes se met en place. On est aux premières loges. Puis d'autres continuent d'arriver se plaçant derrière au fur et à mesure. Puis on attend... On teste les appareils photos, on règle les modes afin d'obtenir les meilleurs clichés. Puis petit à petit, le ciel s'éclaircit laissant apparaître toute la splendeur de Angkor Wat ! Ça y est, le soleil est levé, irradiant les paroies du temple, lui-même se reflétant sur les eaux. Quel spectacle !  On est subjugué...



Omnibullé par cette beauté. Il nous faudra un long moment avant de "décrocher"... Et quand on se retourne, on aperçoit un monde fou dispatché sur le site. Est-ce tous les jours comme ça ? C'est vrai que ça en vaut la peine... A tel point qu'on se refera un 2ème levé de soleil sur Angkor dans la semaine !





Le site est grandiose, bien aménagé, bien conservé et rénové. On avance un moment, traversant des douves avant de franchir les premiers murs d'enceinte. A l'intérieur, se trouvent 3 galeries rectangulaires, chacune construite l'une à l'intérieur de l'autre. Au centre du temple se dressent des tours en quinconce.





Les bas-reliefs sont remarquables. Des scènes de guerre en autres, sont sculptées minutieusement sur ces immenses murs.




Parfois on ne sait plus où regarder, où donner de la tête... On passe un long moment à faire le tour, monter au sommet (cette fois-ci Nolan a pu nous accompagner après avoir un peu menti sur son âge et sur son ticket... Mais chuuuutt...). On passe par les extérieurs pour ressortir, là aussi quelques bâtiments recèlent quelques trésors. Il est presque midi, les gens continuent d'affluer lorsque nous décidons de quitter les lieux. Des images qui resteront longtemps gravées dans nos mémoires... 



Bayon

Voici là un autre temple qui a retenu toute notre attention... Construit, comme beaucoup, par le dernier grand roi de l'empire khmer, son architecture est aussi de temple-montagne. Mais le style du Bayon est tellement caractéristique : il comporte des tours de pierre symbolisant des visages monumentaux du Bodhisattva Avalokiteśvara, bouddha de la compassion ultime. Ce sont 37 tours de tailles différentes, portant l'effigie à quatre visages, tournés vers les quatre directions. De plus, sa décoration est d'une extrême richesse. On a adoré passer dans tous les recoins, trouver le visage le plus souriant, le plus apaisant... Bien que l'on retrouve à d'autres endroits cette sculpture à 4 visages, le site est un incontournable à ne manquer sous aucun prétexte ! 




Ta Prohm

Son nom ne vous dit peut-être rien, mais vous l'avez certainement aperçu dans des films, notamment dans "Tomb Raider". Ahhhh ouiiii.... Celui où il y a les racines d'arbres qui recouvrent certaines parties du temple... Vous y êtes ! 

L'architecture du Ta Prohm est de type "complexe monastique" ; temple à un seul niveau par opposition aux temples-montagne. Son charme indéniable vient du fait qu'ils ont décidé de le laisser dans un état proche de sa re-découverte (au début du 20ème siècle). Le monastère est intégré dans une enceinte d'un kilomètre sur 700 mètres, dont les portes (une à chaque point cardinal) sont ornées d'une tour à quatre visages. Les Apsaras, danseuses célestes, sont aussi ici, très présentes dans les bas-reliefs. Le fait d'avoir laissé le temple ainsi permet vraiment de nourrir notre imagination. On se prend vite au jeu, s'identifiant à Indiana Jones ou tout autre aventurier explorateur. La magie opère, c'est vraiment super ! 






Et les autres...

Il y en a une multitude, répartis par zones. Certains proches, d'autres plus éloignés. On ne peut pas tous vous les décrire, mais ça reste une joie et de jolies promenades que de grimper et admirer ces vieilles pierres. On remarque que certaines représentations de Bouddha sont martelées... Et en effet, selon les religions qui se sont succédées hindouisme et bouddhisme, les uns tentèrent d'effacer les marques de l'autre.

Voici quelques uns des sites que nous avons fait :

  • Angkor Central : Phnom Bakheng, Baksei Chamkrong, Prasat Bei, Thma Bay Kaek, 

  • Angkor Thom : Baphûon, Bayon, Phiméanakas, Terrasse des éléphants, Terrasse du Roi lépreux, Tep Pranam, Preah Palilay, Preah Pithu, Prasat Suor Prat, Mangalārtha, les Khleang 

  • Angkor Est : Thommanon, Chau Say Tevoda,Spean Thma, Ta Nei, La Chapelle de l'Hôpital, Ta Keo, Ta Prohm (Rājavihara), Kutiçvara, Banteay Kdei, Srah Srang, Prasat Kravan, Bat Chum, Le Baray oriental, Prè Rup, Le Mebon oriental, Banteay

  • Samré Angkor Nord-Est : Preah Khan, Neak Pean, Krol Kô, Ta Som, Le Baray occidental, Le Mebon occidental, Ak Yum, Phnom Krom, Rolûos (Hariharālaya) à 10 km au sud-est, Bakong, Lolei, Preah Kô








Lac Tonle Sap

Nous profitons de cette semaine à  Siem Reap pour programmer une excursion avec les amis, au lac Tonle Sap pour découvrir les villages flottants. Il en existe plusieurs, dont certains, les plus proches de la ville, sont aussi les plus touristiques. Nous décidons de partir plus loin, à plus d'une heure de tuk-tuk. Et il nous en faut 2 (tuk-tuk), puisque nous sommes 8. L'expédition !

C'est sympa, les chauffeurs se connaissent. On profite du trajet une fois sortis de la ville et des grands axes. Mais une chose nous interpelle le long de la route... Il y a une succession de petits barbecues sur lesquels sont alignés des bambous... Pourquoi font-ils cuire des bambous ? Et pourquoi il y en a autant ? Des centaines de vendeurs se succèdent... La visibilité est parfois nulle, la route étant enfumée par cette cuisine locale... On s'arrête donc pour en savoir plus.

En fait, ils font cuire le célèbre "bamboo sticky rice". Le riz gluant dans lequel est mélangé quelques haricots noirs et un peu de coco. Le tout fourré dans du bambou puis cuit sur la braise.

Pour la dégustation, il faut casser le bois et se servir avec les doigts. C'est délicieux et ça ne coûte quasi rien !

Nous voilà moins bêtes et l'estomac rempli ; on peut reprendre la route en direction du lac.



Ce lac d'eau douce, combiné à une rivière, est le plus grand d'Asie du Sud-est. Son confluent rejoint le Mekong à Phnom Penh. Ce lac est caractérisé par un phénomène exceptionnel : le renversement des eaux. L'eau coule à la saison des pluies (la mousson) du Mékong vers le lac et, à la saison sèche, du lac vers le Mékong.

C'est à ce moment qu'a lieu la "fête des eaux" à  laquelle on a assisté. Ainsi, il sert soit de réservoir, soit de déversoir. C'est une zone de pêche très productive (75% du pays). Il est temps pour nous d'embarquer pour naviguer un peu sur ses eaux et découvrir les villages flottant.



Nous sommes à Kampong Khleang. Un mode de vie particulier pour ses agriculteurs d'eau douce, alternant entre pêche et cultures, notamment de la pastèque.


Bien qu'il n'y ait plus de crocodiles suite à une chasse éfrénnée il y a plusieurs années, il reste des fermes à crocodiles. Les animaux grandissent dans des bassins et finiront dans les assiettes, en sac à main, ceintures, etc... La visite d'une de ces fermes amuse beaucoup les enfants... Et les grands aussi !

Ici, c'est calme... Loin de l'agitation des grandes villes. Apaisant et ressourçant. C'est ainsi que se termine notre première "grande" étape cambodgienne. C'était superbe, maintenant nous sommes prêts à continuer vers l'ouest du pays... 




Battambang 

Cette grande ville dont la région est frontalière avec la Thaïlande, est un mélange de populations et d'ethnies. Son nom veut dire littéralement "perdre le bâton" en khmer. Pour sa signification, il s'agirait d'un géant devenu roi et qui en voulant combattre un rival lui aurait lancé un gourdin pour le tuer, mais manqua sa cible. Le bâton retomba et forma un ruisseau nommé O Dambang, pour former la « province de Battambang ». Aujourd’hui encore, une statue en l’honneur de ce géant trône à l’entrée de la ville.

Aux premiers abords, nous ne sommes pas conquis... La ville est très poussiéreuse, on dirait qu'ils refont toute la voirie... C'est bruyant, sale à cause de la poussière et pas franchement joli... Mais bon, c'est une étape avant une autre grande ville. On se ballade pour découvrir les environs... Pas grand-chose... Ceci dit, on sait qu'il y à de quoi faire dans les parages.

On a donc contacté un guide pour nous faire un tour des activités locales. Il s'avère que c'est "une" guide : Anut, accompagnée de son mari canadien John. Ils viennent nous chercher à notre guesthouse pour un "circuit secret". Dès le premier contact, on sent des gens adorables, très souriant...

Alors c'est parti à bord de leur tout nouveau tuk-tuk !  La journée va commencer par un tour au marché. Lieu de vie par excellence le matin, on y trouve de tout. Mais accompagnés d'un guide, elle achète plein de petites choses à nous faire goûter. Des choses que seuls, nous n'aurions pas osé acheter... Mais rien de ragoûtant tel que des insectes ou autres bestioles... On déguste du riz avec de la coco, des fruits, des petits encas locaux, etc... Puis un jus de sucre de canne nous injecte une bonne dose de sucre dans le sang ! Mieux vaut ne pas être diabétique ! Ensuite, dose de caféine avec un café cambodgien dans un boui-boui local. Très fort, mais bon.



Plein d'énergie, on fait un passage chez eux. Ils tiennent un restaurant "Far Ang" et ont 2 chambres à la location. Les enfants cueillent des bananes dans les arbres, puis sirotent de l'eau de coco, en compagnie de leur fille et de 2 chatons trop mignon. Et là... Surprise ! 



On voit arriver Amandine et Anthonin, un couple déjà croisé à 2 reprises au Laos (au nord puis au sud). Encore une belle coïncidence. Ils sont là pour louer des scooters. Après concertation, ils vont nous suivre pour cette journée surprise et découvertes. On reprend donc la route sans savoir où l'on va... Ce sera le long d'un lac... On se stationne puis on monte à bord de petites barques.

Navigation sur le lac au milieu des fleurs de lotus ! Exceptionnel...



On arrache ses fleurs aux tiges immensément longues, on apprend à les ouvrir, à en faire des bouquets, etc... Très sympa et original.



Un peu plus loin, une chasse aux escargots est lancée. En effet de gros gastéropodes se régalent des feuilles de nénuphars, et les cambodgiens se régalent de ces escargots ! Retour au tuk-tuk, les bras chargés de fleurs pour continuer la journée. Arrêt sur le parking du temple, John tient absolument à nous faire conduire son tout nouveau véhicule. Sa moto tracte le tuk-tuk, et il est convaincu qu'on peut y arriver facilement... Mouais.... J'en suis pas si sûr... Mais essayons !  Évidemment, au début, on cale quelques fois... Mais une fois les poignées de gaz en main, ça avance !  Ce qu'il y a, c'est qu'on est tellement concentré sur la moto, qu'on oublie la gestion de la chariotte ! Ça tourne pas si mal, mais tout de même, les passagers n'ont pas l'air rassuré...

Un moment très sympa.


Direction le marché de gros. Ici, les camions, bus, scooters vont et viennent soit pour décharger, soit pour se fournir en fruits et légumes. On voit des coffres de véhicules qui débordent de marchandises. Beaucoup viennent s'approvisionner ici avant de partir pour les grandes villes de Siem Reap et Phnom Penh. On marche au milieu des étals, et Anut continue de parfaire nos connaissances sur les herbes, épices et autres ingrédients de la cuisine locale.



Un dernier café à quelques pas, tout en finissant de goûter diverses saveurs, puis retour à leur restaurant.

Comme il nous reste du temps avant le couché de soleil, on décide de prendre les scooters pour aller à la grotte des chauves-souris. Toujours avec Anthonin et Amandine et un nouveau couple de français qui nous accompagne: Manu et Marine. Il nous faudra environ 25 minutes pour y arriver, ce qui nous laisse le temps de monter au point de vue et de visiter, certes en accélérer, la "Killing cave". C'est un site d'exécution des khmers rouges qui tuaient leurs victimes au sommet de la grotte, au bord d'un puit de lumière naturelle ou d'un trou au plafond, puis jetaient les cadavres dans la grotte. Aujourd'hui, il y a un mémorial à l'intérieur pour nous rappeler les souffrances et l'horreur de cette période.



Il est temps de redescendre et de s'installer boire une bière tous ensemble autour d'une petite table en plastique, et d'attendre que le spectacle commence...



17h40, le soleil vient de disparaître et là : des milliers et des milliers de chauves-souris sortent en groupe. Un nuage interminable s'étend dans le ciel. Ça va durer au moins 30 minutes. Ça n'en finit pas... Mais combien peuvent elles être ?  Et où vont-elles ?  Des questions qui resteront sans réponse...


Maintenant, il fait nuit et on doit reprendre la route jusqu'au restaurant de John et Anut. On y prend un sacré apéro, le patron nous laissant à disposition sa bouteille de pastis... Il ne l'a reverra que vide ! Des cacahuètes sont à disposition, les plats servis sont excellents, et il y a même un grand écran avec 2 micros pour s'adonner au karaoké !



On est vraiment bien accueilli et ce fut une super journée grâce à ces personnes.

Pour le tarif... Rien de fixé hormis les plats. Pour le reste, on donne ce que l'on veut ou bien ce que l'on pense que ça vaut... Exercice un peu difficile, on n'a pas l'habitude. Cerise sur le gâteau, ils nous ramènent jusqu'à notre hôtel.

Merci Anut et John !


Le lendemain, il nous reste encore une activité touristique à faire : le "bamboo train". C'est une forme originale de transport ferroviaire local. Il s’agit d’un genre de plateau motorisé, constitué d'une plate-forme de bambou (d’où le nom) d’environ 2,5 par 4 mètres, et qui chemine sur la voie ferrée des environs de Battambang. On s'installe sur des coussins, un "pilote" démarre le moteur et c'est parti ! On est surpris par la sensation de vitesse, et nous ne sommes pas vraiment rassurés les 2 premières minutes... Mais on s'y habitue, accrochés comme on peut... Puis ça devient rigolo. On avance à fière allure sur les rails, passant sur des ponts, au milieu de la campagne et des rizières.



Mais on doit s'arrêter ! On descend au milieu de nulle part, on sort la plate-forme de la voie ainsi que les roues... Il faut faire place libre... En effet le "vrai" train arrive derrière nous et beaucoup plus vite ! Wow....! J'espère qu'ils ont l'habitude !  Et que les trains passent tous les jours à la même heure, sinon va y avoir des morts... Le train passé, on réinstalle notre moyen de locomotion en quelques minutes, puis on repart pour s'arrêter environ 3 km plus loin. C'est le terminus. 3 petits stands vendent des boissons et des tee-shirts le temps de la pause, puis on repart en sens inverse pour rallier notre point de départ.


Au final cette étape de Battambang, qui ne semblait pas indispensable sur notre itinéraire, et qui avait moyennement commencé, s'avère être un lieu de superbes rencontres et de belles découvertes.


C'est aussi ça le voyage !



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1 Comment


passylloa
Jan 01

Quelle diversité trop beau

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