top of page
elomariette

LE Machu Picchu...



Il y a des destinations, et plus précisément des lieux qui nous attirent depuis tout temps, sans vraiment savoir pourquoi. En ce qui me concerne, il s’agit du Pérou et de son site sacré du Machu Picchu.

Depuis toute petite, cette cité me fascine. Est-ce au travers des représentations que je m’en suis faite : de ses majestueuses montagnes, de ses ruines, ou bien des mystères qui l’entourent… ? Qui, étant enfant n’a pas eu envie de se prendre pour Esteban et Zia dans le dessin animé des « Mystérieuses cités d’or » ? Qui n’a pas un jour rêvé de découvrir une ancienne cité et les trésors qu’elle recèle ? Tout ça n’est peut d’être que le fruit de mon imagination, mais depuis toute petite je ressens cette envie de découvrir cette merveille du monde. Et donc, depuis toute petite, je me dis : « un jour j’irai, un jour j’irai … »


Alors, quand notre grand projet s’est dessiné, que nous étions aux prémices et qu’il fallait nous accorder sur les pays à visiter, il y en avait un qui était classé « non négociable ». Le moment pour moi, et pour nous, était venu : nous irons au Pérou ! Sur le papier, tout était réglé… Mais la pandémie du Covid nous a engendré des sueurs froides. D’abord, vous le savez, un décalage de nos dates de départ, ainsi qu’une modification de notre itinéraire, puis sont venues s’ajouter les fermetures des frontières et de certains sites touristiques. Fort heureusement pour nous, et Dieu merci, le site sacré a rouvert en mars, il n’y a donc (presque) plus d’obstacles qui nous séparent.


Nous sommes arrivés au Pérou, et voici notre folle journée du mardi 06 avril 2021, jour de notre visite du Machu Picchu :


Avant toutes choses, il faut savoir que le Machu Picchu se mérite. Pour le rejoindre, il faut monter à bord d’un train qui nous emmène à Aguas Calientes (ou Machu Picchu Village), ou bien alors, faire un treck. Courageux mais pas inconscients, nous avons opté pour le train. Plus sérieusement, il nous semblait plus judicieux de garder nos forces, et surtout celles des enfants, pour être en forme et profiter pleinement du site en lui-même.

Il est 05h30 du matin quand le réveil sonne et nous tire de nos songes. Mais il est des réveils qui sont plus agréables que d’autres, et celui-ci sonne le début d’une journée que l’on espère mémorable. On se lève, enthousiastes, et on quitte notre chambre de Ollantaytambo pour rejoindre la gare à pieds. On présente nos tickets achetés quelques jours auparavant via Internet, et nous montons à bord du wagon de Incarail (ce sera Perurail sur le trajet retour). Equipés de nos masques et visières obligatoires pour le transport, nous sommes les premiers et donc seuls pour un instant. Un côté mystique se fait déjà ressentir, amplifier par la brume matinale.

Il est 06h40 quand le sifflement du train annonce son départ.



Les rails serpentent entre les montagnes, longeant la rivière qui se change en véritable torrent à certains endroits. Puis, 1h15 plus tard, nous voilà déjà arrivés à Aguas Calientes. De là, il faut acheter des tickets de bus pour monter au site, ou bien faire 2h d'ascension et gravir les X marches qui nous y mènent. Je pense que sans les enfants nous l’aurions fait, mais avec eux, on imagine rapidement la galère dans laquelle on peut se mettre. Et non, on ne veut pas gâcher ce moment ! Alors bus, même s’il faut prendre son mal en patience et attendre son tour avant de monter… C’est à nous, on s’installe et le bus entame la montée. Et 30 minutes plus tard, nous y voici enfin, oui, il se mérite…


Juan, le mari de Claire qui est guide, nous accompagne afin de nous expliquer l’histoire de ce site incroyable. Nous ne voulons en perdre aucune miette. Le tout dans un parfait français.

A ce stade, c’est-à-dire à la descente du bus, nous ne pouvons voir que quelques terrasses en contrebas de la cité, ainsi que le merveilleux paysage qui protège ce lieu. La visite peut commencer, on gravit plusieurs marches, des frissons me parcourent tout le corps.







Nous voilà au sommet, et le voilà, lui, se dressant de toute sa splendeur sous nos yeux ébahis… WAOOHHH !!! Ca y est pour de bon… J’ai la chair de poule… (même en écrivant ces mots !).














Désolée pour le grand nombre de photos, c'est très difficile de choisir, mais mon dieu qu'il est beau...


Voici donc sa majesté MACHU PICCHU ! Et rien à redire, il tient toutes ses promesses.

A la fois imposant et si raffiné, il s’offre à nous, les nuages remontant de la vallée ayant disparu. Nous avons une chance énorme de voir ce complexe en temps de covid, avec seulement quelques dizaines de personnes foulant ses terres. Il est bon de rappeler qu’en temps normal, il est assailli par plus de 2000 touristes par jour ! On peut ainsi l’admirer dans son écrin, parfait pour les photos. On a tous l’impression de vivre un rêve éveillé.


Le Machu Picchu, qui signifie vieille montagne, est perché à 2438 mètres d’altitude et il est entouré de montagnes majestueuses et magnifiquement dessinées. La cité Inca se trouve aux portes de l’Amazonie Péruvienne, ce qui rend sa flore différente du reste de la vallée sacrée. D’un côté on trouve la zone agricole avec ses terrasses et de l’autre la zone urbaine, séparée par un long mur de 400 mètres. La partie agricole, à flanc de montagne, est formée par des murs de pierre et s’apparente à des escaliers, tout cela étudié de sorte à ce que le drainage de l’eau alimente chaque terrasse… Ils sont forts ces Incas…








La zone urbaine est découpée en plusieurs espaces, la zone sacrée avec le temple du soleil, le quartier des nobles et entre ces 2 espaces, la maison de l’Inca. C’est un sanctuaire composé de 172 constructions intactes ou parfois restaurées. Comme les autres sites de la vallée sacrée, les murs de pierre y sont ajustés à la perfection et le tout sans ciment ou mortier pour tenir l’ensemble.

Derrière, se dresse la montagne Huayna Picchu qui signifie la montagne jeune. Elle donne beaucoup de relief à l’ensemble. Auparavant on pouvait y monter, mais le chemin a été récemment fermé en raison du Covid mais aussi afin de protéger le site. Dommage, il doit y avoir une sacrée vue ! Mais la ballade d’une durée de 3 heures, qui se fait en sens unique, nous permet d’en apprendre beaucoup. Nous y découvrons le temple du soleil avec sa fenêtre construite exactement à l’endroit d’où sort les rayons du soleil le jour du solstice d’hiver. On continue en passant non loin de la maison de l’Inca (roi des quechua) et sa femme. Puis, le quartier des nobles, le temple principal, le temple du condor, la pierre au sacrifice, etc…






















La magie opère sur moi, comme sur Xav et les enfants… On écoute Juan dans un silence religieux. Moi, je suis sur un nuage… Je n’en crois pas mes yeux de la beauté de ce site, je le mitraille sous toutes ses coutures sans même m’apercevoir que les enfants avaient déréglé mon appareil photo. Ces monstres l’ont mis en mode « Pop »… autrement dit, toutes les photos sont en fluo ! ARRRGGHHHHHH !!!!! Je vais les étriper !

Quand je m’en aperçois, quasi à la fin de la visite, impossible de faire demi-tour. Les gardiens veillent à ce que tout le monde avance dans le même sens et ils sont intransigeants sur cette règle comme sur celle de garder le masque. Impossible de retenir mes larmes… Cette journée était si bien partie, qu’à priori rien ne viendrait la gâcher… Nous finissons la visite dans un silence absolu. Heureusement que Juan était là, sinon j’aurai distribué des paires de claques à mes enfants… Ou alors, je les aurai donnés en sacrifice aux dieux Incas !


La visite terminée, nous reprenons le bus. Le retour se fait dans ce même silence pesant, mais ils n’avaient pas intérêt à ouvrir leur bouche, la colère et la tristesse étant encore trop présentes. Je n’ai même pas faim, je ne déjeunerai pas avant de reprendre le train qui nous ramène en fin d’après-midi sur Ollantaytambo. Une fois à l’hôtel, je tente de retravailler les photos afin de leur redonner un aspect « naturel » mais rien n’y fait… Les larmes se remettent à couler de plus belles… Les enfants ayant bien compris l’importance de leur bêtise, proposent de me payer pour le lendemain, un aller-retour pour revivre mon rêve. Après quelques minutes de réflexion, j’accepte leur offre. Après tout, nous ne sommes pas pressés… Et j’avais bien besoin de me retrouver un peu seule pour évacuer ce surplus d’émotions qui font des montagnes russes ! On ne se couche pas tard avec le sentiment d’avoir trouvé le bon compromis afin d’apaiser les esprits de chacun.


Mercredi 07 avril 2021 : Bis – répétita…

A 5h30 du matin me revoilà à me lever, cette fois-ci sans faire de bruit, pour ne pas réveiller ma tribu. Et re 1h20 de train, puis 30 minutes de bus. Et me voilà, moi, seule au Machu Picchu… Avec mon appareil photo bien réglé cette fois (traumatisée de la veille, j’ai dû le vérifier une bonne dizaine de fois). L’émotion n’est pas la même que la veille… C’est différent…, sans ma famille et avec un léger goût de « déjà vu ». Il n’y a plus le même « WAOOW » en le voyant, mais la magie opère tout de même. Je prends mon temps, je respire profondément pour me mettre en communion avec ce lieu. Je me laisse porter et, bien évidement, je mitraille à nouveau. A mon retour auprès des miens, je suis fatiguée, mais apaisée et enchantée. La rancœur n’est plus là et nous sommes prêts pour repartir vers de nouvelles aventures…


Moi, j’aurai fait 2 fois le Macchu Picchu dans ma vie, certes 2 jours de suite mais 2 fois quand même !



Vous avez remarqué les photos Pop ?

170 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Коментари


bottom of page